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À La Une - Disparition

Les obsèques du patriarche Ignace IV Hazim célébrées à Beyrouth

Sleiman remet au patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient les insignes de l'ordre national du Cèdre.

Le corps du patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Mgr Ignace IV Hazim. Joseph Eid/

La cérémonie d'obsèques pour le patriarche grec-orthodoxe d’Antioche et de tout l’Orient, Ignace IV Hazim, décédé mercredi dernier au Liban, a eu lieu dimanche à midi à la cathédrale Saint-Nicolas à Achrafieh (Beyrouth).

 

A la fin de cette cérémonie, à laquelle ont assisté plusieurs personnalité politiques et religieuses, le président libanais Michel Sleiman a remis au Mgr Hazim les insignes de l'ordre national du Cèdre, à titre posthume.

 

La dépouille mortelle est arrivée à Damas dimanche après-midi. Elle sera exposée à la cathédrale de Marie où des funérailles auront lieu lundi 10 décembre à 14 heures. Mgr Hazim sera inhumé dans le caveau des patriarches à Damas.

 

L'évêque Saba Esber a été élu vendredi suppléant patriarcal de l'Eglise orthodoxe jusqu'à ce que le successeur du Mgr Ignace IV Hazim soit élu. Le patriarche grec-orthodoxe d'Antioche et de tout l'Orient est décédé à l'âge de 92 ans, à la suite d'une attaque célébrale.

 

Né dans le village syrien de Mhardé près de Hama, le 4 avril 1920, Ignace IV Hazim a grandi dans une famille orthodoxe très pieuse. Il a suivi des études de littérature au Liban. L'un des fondateurs du mouvement de la jeunesse orthodoxe, en 1942, Mgr Hazim est devenu diacre en 1945, et s'est rendu en France en 1949 pour des études de liturgie. De retour au Liban, il a fondé l'institut de liturgie orthodoxe, dont il était le doyen, à l'université de Balamand (Liban-Nord). Devenu évêque en 1962, il a été élu quelques années plus tard métropolite de Lattaquié, en Syrie.

Le 2 juillet 1979, Mgr Hazim a été élu patriarche et intronisé dans l'église de Marie à Damas, devenant le 157e patriarche d'Antioche, selon un portrait fourni par le patriarcat.

 

En mars dernier, alors que le conflit en Syrie faisait rage entre rebelles et fidèles au régime de Bachar el-Assad, Mgr Ignace IV Hazim, cité par le quotidien al-Watan proche du pouvoir, s'était dit opposé à toute intervention étrangère dans son pays. "Les conséquences nuisibles de toute intervention étrangère dans nos affaires toucheraient aussi bien les chrétiens que les musulmans", avait déclaré Mgr Hazim assurant en outre que la crise sanglante qui secoue la Syrie "n'éloignera pas les chrétiens des musulmans" du pays.

 

L'église grecque-orthodoxe d'Antioche est l'une des 14 églises autocéphales rassemblées au sein de la Communion orthodoxe orientale. Elle compte environ un million de fidèles, soit la vaste majorité des chrétiens de Syrie.

Forte de 1,8 million d'âmes, la communauté chrétienne syrienne tente de rester à l'écart du mouvement de contestation contre le régime de Bachar el-Assad, craignant que son renversement n'aboutisse à une réédition du précédent irakien.

Le chaos engendré par l'invasion américaine en Irak et la chute de Saddam Hussein ont poussé les deux tiers de la communauté chrétienne de ce pays (1,5 million de personnes) à quitter l'Irak, notamment après plusieurs attentats sanglants qui ont visé des églises.

 

 

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