L’ancien chef d’État Nicolas Sarkozy avait tapé du poing sur la table en fin de semaine dernière, et avait fixé hier comme date butoir, faute de quoi il avait promis de dire publiquement que tous deux seraient « disqualifiés ». Hier en journée, Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur et proche de M. Sarkozy, a affirmé que « le message » de l’ancien président avait été entendu « et son souhait concrétisé », puisque MM. Copé et Fillon dialoguent. « Le souhait de Nicolas Sarkozy était la reprise du dialogue » entre les deux hommes, et « ce souhait a été concrétisé », a assuré M. Hortefeux. Interrogé, l’entourage de M. Sarkozy a confirmé les propos de M. Hortefeux.
La défiance entre les deux rivaux persiste toutefois, comme en témoigne l’entrée en scène hier du groupe parlementaire dissident de l’ancien Premier ministre. La « ligne rouge », le Rubicon tant redouté et dénoncé par les copéistes, a ainsi de fait été franchi par M. Fillon, qui a cependant assuré que son groupe, qu’il considère comme un outil de pression pour obtenir gain de cause, sera dissous dès qu’une solution acceptable sera trouvée. La rupture sera consommée aujourd’hui, puisque le « R-UMP » a obtenu de poser deux questions en son nom à l’Assemblée lors de la séance de questions au gouvernement, au détriment du groupe UMP qui ne pourra plus en poser que quatre. « Il y aura un partage du temps de parole entre le groupe UMP et le groupe R-UMP avec une légère augmentation du temps pour les textes dans le cadre des discussions générales », a précisé le président de l’Assemblée, Claude Bartolone. De son côté, le groupe dit des « non-alignés », emmené par Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, publiera aujourd’hui dans Le Figaro un appel à la dissolution du « R-UMP ». Ces députés ont réclamé hier un nouveau vote « dans les meilleurs délais » et dans des conditions définies par le comité des Sages de l’UMP.
(Source : agences)
commentaires (0)
Commenter