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Moyen Orient et Monde - France

Fillon franchit le Rubicon mais continue de discuter avec Copé

Nouveau tête-à-tête hier soir à huis clos à l’Assemblée pour sortir l’UMP de l’impasse.

Un montage photo montre Jean-François Copé et François Fillon. Les deux hommes ne sont toujours pas arrivés à un compromis pour sortir l’UMP de la crise, mais les « négociations se poursuivent », assure-t-on dans leur entourage. Charles Platiau/Reuters

Jean-François Copé et François Fillon se sont retrouvés hier soir à l’Assemblée nationale pour un nouveau tête-à-tête afin de tenter de trouver un accord sur la date d’un nouveau vote des militants pour élire le président de l’UMP, qui leur permettrait de mettre un point final au psychodrame que vit leur parti, a-t-on appris dans leur entourage. C’était le troisième entretien en tête à tête des deux hommes. Il a duré environ une heure et s’est déroulé, cette fois, dans le bureau de M. Copé. Lundi, le président proclamé mais contesté de l’UMP et l’ex-Premier ministre s’étaient réunis dans le bureau de ce dernier, à deux reprises, dans la matinée et dans l’après-midi. Comme la veille, rien n’a filtré de leur nouveau tête-à-tête, l’entourage de François Fillon soulignant simplement : « Les discussions se poursuivent. » Jean-François Copé a proposé un nouveau vote, mais après les municipales de 2014, tandis que François Fillon veut pour sa part que celui-ci ait lieu « dans les meilleurs délais ». L’idée d’une direction collégiale paritaire, qui refléterait le score serré du 18 novembre dans la répartition des postes, est désormais avancée par des fillonistes, dans l’attente d’une nouvelle consultation. Les négociations devraient durer plusieurs jours et les deux parties ne se sont pas fixé de date butoir, dit-on dans les deux camps. Un nouveau rendez-vous est ainsi prévu aujourd’hui ou demain, a-t-on indiqué de sources parlementaires.
L’ancien chef d’État Nicolas Sarkozy avait tapé du poing sur la table en fin de semaine dernière, et avait fixé hier comme date butoir, faute de quoi il avait promis de dire publiquement que tous deux seraient « disqualifiés ». Hier en journée, Brice Hortefeux, ancien ministre de l’Intérieur et proche de M. Sarkozy, a affirmé que « le message » de l’ancien président avait été entendu « et son souhait concrétisé », puisque MM. Copé et Fillon dialoguent. « Le souhait de Nicolas Sarkozy était la reprise du dialogue » entre les deux hommes, et « ce souhait a été concrétisé », a assuré M. Hortefeux. Interrogé, l’entourage de M. Sarkozy a confirmé les propos de M. Hortefeux.
La défiance entre les deux rivaux persiste toutefois, comme en témoigne l’entrée en scène hier du groupe parlementaire dissident de l’ancien Premier ministre. La « ligne rouge », le Rubicon tant redouté et dénoncé par les copéistes, a ainsi de fait été franchi par M. Fillon, qui a cependant assuré que son groupe, qu’il considère comme un outil de pression pour obtenir gain de cause, sera dissous dès qu’une solution acceptable sera trouvée. La rupture sera consommée aujourd’hui, puisque le « R-UMP » a obtenu de poser deux questions en son nom à l’Assemblée lors de la séance de questions au gouvernement, au détriment du groupe UMP qui ne pourra plus en poser que quatre. « Il y aura un partage du temps de parole entre le groupe UMP et le groupe R-UMP avec une légère augmentation du temps pour les textes dans le cadre des discussions générales », a précisé le président de l’Assemblée, Claude Bartolone. De son côté, le groupe dit des « non-alignés », emmené par Bruno Le Maire et Nathalie Kosciusko-Morizet, publiera aujourd’hui dans Le Figaro un appel à la dissolution du « R-UMP ». Ces députés ont réclamé hier un nouveau vote « dans les meilleurs délais » et dans des conditions définies par le comité des Sages de l’UMP.

(Source : agences)
Jean-François Copé et François Fillon se sont retrouvés hier soir à l’Assemblée nationale pour un nouveau tête-à-tête afin de tenter de trouver un accord sur la date d’un nouveau vote des militants pour élire le président de l’UMP, qui leur permettrait de mettre un point final au psychodrame que vit leur parti, a-t-on appris dans leur entourage. C’était le...

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