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Sport - Coupe du monde

Le Brésil se dit prêt à assurer la sécurité du Mondial 2014

Le Brésil, un des pays les plus violents du monde, mais habitué à organiser des événements drainant des millions de personnes comme son célèbre carnaval, affirme que la sécurité de la Coupe des confédérations 2013 et du Mondial 2014 de football est assurée.
Lancé fin août, un plan stratégique arrêté en accord avec les exigences de la fédération internationale (FIFA) signale les zones à protéger, organise la coordination des polices et des forces armées, et définit les principaux risques encourus : supporteurs violents, crime organisé, menace terroriste. « Notre objectif est de n’avoir aucun problème pour que tous puissent profiter de la fête », a déclaré à l’AFP Valdinho Jacinto Caetano, secrétaire extraordinaire du ministère de la Justice pour les grands événements.
Trois axes d’action ont ainsi été définis : menaces internes, menaces extérieures et protection des ports, aéroports et frontières ; et ce à quatre niveaux : aérien, terrestre, maritime et cybernétique.
Les principales mesures qui seront adoptées concernent les six villes qui accueilleront les matches de la Coupe des confédérations et les douze villes du Mondial, ainsi que les communes environnantes. Le Brésil, où le taux moyen d’homicides est encore parmi les plus élevés du monde (22 morts par an pour 100 000 habitants), ne connaît par contre pas le terrorisme, qui « serait le pire scénario pour une Coupe du monde », souligne le texte du plan stratégique.

« Test »
« On ne peut pas écarter un acte terroriste, certaines équipes peuvent en être la cible, mais le Brésil n’est pas un pays visé par le terrorisme », a déclaré à l’AFP l’expert en violence Ignacio Cano, de l’Université de Rio de Janeiro.
M. Caetano explique que la sécurité dans les aéroports et les ports « est déjà en train d’être renforcée », puisque le pays recevra en 2013 la Coupe des confédérations et la visite du pape Benoît XVI.
Les autorités se veulent rassurantes et affirment que la conférence mondiale de l’ONU sur le développement durable (Rio+20) en juin à Rio de Janeiro avait déjà « servi de test ».
Contrairement au Sommet de la terre en 1992, quand le taux d’homicide était de 64,5 pour 100 000 habitants, il n’y avait alors eu aucun blindé canon pointé sur les favelas.
« Une ville sûre est celle qui est capable d’accueillir de grands événements en toute tranquillité. Depuis 2008, nous avons relevé de grands défis avec la pacification des favelas » et l’expulsion des trafiquants de drogue qui y faisaient la loi, se félicite le sous-secrétaire des Grands Événements, le commissaire fédéral de Rio, Roberto Alzir.
Il précise que la sécurité à Rio sera renforcée aussi « par trois drones dénommés “Vants”, développés par l’Institut militaire ingénierie. Ils seront utilisés pour détecter d’éventuels risques d’éboulements de terrain » en cas de fortes pluies, et non pour surveiller les favelas.
Les policiers, tristement réputés pour leur violence et leur corruption, « porteront des armes moins létales, comme des pistolets électriques et des sprays de défense au poivre », a ajouté M. Alzir.
Selon Ignacio Cano, « le Brésil a l’habitude d’organiser des méga-événements » et « la sécurité du Mondial ne sera pas difficile à assurer » car « aucun secteur social n’a intérêt à troubler la fête ». « Même le crime organisé (trafic de drogue) fait des bénéfices pendant de grands événements », souligne-t-il.
Selon lui, le plus « grand défi » sera de « profiter du moment pour améliorer à long terme la sécurité publique dans les villes et leur région métropolitaine ».
Lancé fin août, un plan stratégique arrêté en accord avec les exigences de la fédération internationale (FIFA) signale les zones à protéger, organise la coordination des polices et des forces armées, et définit les principaux risques encourus : supporteurs violents, crime organisé, menace terroriste. « Notre objectif est de n’avoir aucun problème pour que tous...

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