Sur tous ses services, Radek Stepanek frôle le précipice. Face à la solidité de David Ferrer, il manque de puissance et son service ne lui offre pas d’oxygène. Le Tchèque doit travailler sur chaque point, et dans le rôle de meilleur ouvrier, l’Espagnol est intouchable. Avec son incroyable couverture de terrain, sa qualité de passings et son expérience, le 5e mondial reste inflexible aux fantaisies adverses. Les variations, une salle (un peu) hostile et une surface (un peu) rapide ne lui font pas bouger une oreille. Les débreaks à 3-2 au deuxième set ou à 5-2 dans la 3e manche ne l’atteignent pas. Il attend que l’euphorie adverse cesse pour planter ses banderilles.
Pour compliquer les affaires tchèques, David Ferrer bénéficie d’un capital confiance à la hauteur de la meilleure saison de sa carrière. Quand il doit sauver une balle de break à 3-2 dans la troisième manche, il claque un ace. Quand il faut conclure le match à 5-4, il vient aussi au filet malgré la tension. L’Espagnol ne fait pas que défendre, il provoque et prend sa chance sur chaque balle courte. Dans les tribunes, Ivan Lendl ne peut que constater les dégâts. Dans le clan espagnol, Juan Carlos Ferrero jubile. Ces deux grands travailleurs connaissent le prix du labeur et la valeur du 5e mondial. Rafael Nadal n’est pas là, mais David Ferrer n’est pas une doublure.
commentaires (0)
Commenter