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Moyen Orient et Monde - Présidence de l’UMP

Fillon-Copé : c’est la guerre !

À une semaine de l’élection à la présidence de l’UMP, un exercice démocratique sans précédent dans l’histoire du parti néo-gaulliste, le climat se tend entre les deux candidats, Jean-François Copé et François Fillon qui, dans une charge d’une rudesse inédite, accuse son adversaire de « double langage ».
Les adhérents à jour de cotisation (264 000 au 30 juin) sont appelés dimanche prochain à départager l’ancien Premier ministre et le secrétaire général de l’UMP dans un scrutin à suspense, même si les enquêtes auprès des sympathisants de l’UMP prédisent systématiquement la victoire de François Fillon.
« On est tous dans le doute. On n’a aucun moyen rationnel, statistique, d’évaluation », souligne un élu UMP. Le nombre des votants potentiels reste à ce jour imprécis car les adhérents ayant acquitté leur cotisation en 2011 peuvent la renouveler jusqu’au jour du vote. La participation reste donc une inconnue pour les deux états-majors. Les analystes conviennent qu’un faible taux de participation, porté par les plus radicaux des adhérents, favoriserait le député-maire de Meaux, qui s’est inscrit dans les pas de Nicolas Sarkozy. « Moins il y aura de votants, plus ce sera Copé. Ce seront les purs et durs qui se prononceront », confirme un proche de l’ex-président, dont l’ombre plane immanquablement sur le vote.
Fatigue, tensions, coups de griffe, soupçons sur l’organisation du vote : la longue et âpre campagne pour la présidence de l’UMP, qui conférera au gagnant un mandat de trois pour préparer notamment les élections municipales de 2014, a mis à mal la famille gaulliste. Les fondateurs de l’UMP, créée en 2002 pour mettre fin théoriquement aux querelles fratricides de l’ère RPR-UDF, craignent pour la cohésion et l’avenir du mouvement. Deux lignes s’affrontent : « une droite décomplexée », renouant avec les accents droitiers de Nicolas Sarkozy dans l’entre-deux-tours de la présidentielle 2012, défendue « sans tabous » par Jean-François Copé, 48 ans, « le résistant » ; une droite à la tonalité plus centriste que François Fillon, 58 ans, « le rassembleur », ambitionne d’incarner en 2017.
Difficile néanmoins de discerner de profondes divergences idéologiques entre les deux hommes, qui s’accordent sur les dossiers économiques (réduction des déficits, suppression des 35 heures, flexibilité du marché du travail) comme sociétaux (non au droit de vote des étrangers, refus du mariage homosexuel).
C’est sur le style, la personnalité, que les duellistes ont voulu marquer leur différence dans un face-à-face officiellement cordial où les entourages ont porté les coups les plus incisifs. François Fillon a décidé de monter lui-même aux premières lignes avec des attaques vipérines : il a accusé hier son adversaire de « cliver » avec des sujets qui « déchirent la société » comme le « racisme anti-Blancs » ou les dérives supposées du ramadan pour « rechercher le buzz à tout prix. Moi, je ne tiens pas de double discours », a-t-il insisté.
L’entourage de Jean-François Copé, qui prend soin d’afficher une sérénité à toute épreuve, y voit un signe de fébrilité à l’approche du verdict des urnes. Et le député-maire de Meaux s’est étonné hier « d’un emballement un peu inédit. Ce n’est pas le François Fillon que je connais », a-t-il déclaré.
Les deux camps mesureront leurs forces cette semaine lors de deux meetings annoncés comme les points d’orgue de la campagne : François Fillon à Paris, ce soir, et Jean-François Copé au Cannet (Alpes-Maritimes), demain mardi.

(Source : Reuters)
À une semaine de l’élection à la présidence de l’UMP, un exercice démocratique sans précédent dans l’histoire du parti néo-gaulliste, le climat se tend entre les deux candidats, Jean-François Copé et François Fillon qui, dans une charge d’une rudesse inédite, accuse son adversaire de « double langage ».Les adhérents à jour de cotisation (264 000 au 30 juin)...

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Insipide, sans saveur, inodore et incolore.

Jaber Kamel

11 h 58, le 12 novembre 2012

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Commentaires (1)

  • Insipide, sans saveur, inodore et incolore.

    Jaber Kamel

    11 h 58, le 12 novembre 2012

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