Dans le Massachusetts, où la bataille était très serrée, la démocrate Elizabeth Warren, professeur à Harvard et bête noire de Wall Street, a détrôné le républicain Scott Brown de son siège, longtemps détenu par un membre de la dynastie Kennedy, le démocrate Ted, décédé en 2009. Le clan familial le plus célèbre des États-Unis va cependant revenir sur les bancs du Congrès – dont ils étaient absents depuis 2010 – grâce à l’élection à la Chambre des représentants de Joseph Kennedy III, petit-neveu du président assassiné John F. Kennedy.
Dans l’Indiana, le démocrate Joe Donnelly a ravi le siège du conservateur proche du Tea Party, Richard Mourdock, qui avait suscité un tollé en déclarant qu’une grossesse due à un viol était le signe de la « volonté de Dieu ».
Dans le Missouri, l’ultraconservateur Todd Akin, imposé par le Tea Party lors de la primaire républicaine, a aussi été battu par la sénatrice démocrate sortante, Claire MacCaskill. Il avait suscité la consternation – et provoqué sa chute dans les sondages – avec des propos évoquant un « viol véritable ». Les républicains étaient aussi donnés perdants dans le Maine et le Connecticut.
Le colistier de Mitt Romney, Paul Ryan, a perdu l’élection à la vice-présidence américaine mais conservé son siège de représentant à la Chambre, un éventuel tremplin pour cet élu aux positions très conservatrices sur le plan fiscal ou social.
D’ici à la fin de l’année, les élus démocrates et républicains devront de fait s’entendre pour régler l’épineuse question du « mur budgétaire » (« fiscal cliff » en anglais) qui suscite des inquiétudes croissantes. Sans accord au Congrès, des baisses draconiennes de dépenses et des hausses d’impôts entreront automatiquement en vigueur au 1er janvier, menaçant de faire retomber les États-Unis en récession. Le Congrès devra également rapidement trouver un accord pour relever le plafond de la faramineuse dette publique américaine et éviter au pays de se retrouver en défaut de paiement. Le ministère du Trésor américain a récemment indiqué que le plafond devait être atteint d’ici à la fin décembre. Ce dossier empoisonne la politique américaine depuis l’été 2011, quand l’agence d’évaluation Standard & Poor’s avait privé les États-Unis de son prestigieux triple A.
(Source : AFP)
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