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Liban - Liban-France

Hollande : Tout doit être fait pour préserver l’unité au Liban

« Il ne peut y avoir d’impunité pour les assassins de (Rafic) Hariri et de (Wissam) el-Hassan », a affirmé hier le président français lors de son passage à Beyrouth.

Le sourire des présidents Sleiman et Hollande, hier, à Baabda. Bertrand Langlois/AFP

Le président français François Hollande, en route vers l’Arabie saoudite et l’Asie, a fait étape hier à Beyrouth pour témoigner de son soutien à son homologue libanais, Michel Sleiman, face aux risques de déstabilisation du Liban, menacé par la crise en Syrie.
Accompagné notamment du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, M. Hollande est arrivé tôt le matin à Beyrouth. Il a été accueilli à l’aéroport par le vice-président du Conseil, Samir Mokbel, et s’est aussitôt rendu au palais présidentiel de Baabda.
« La France ne ménagera aucun effort pour garantir au Liban son indépendance, son unité et sa sécurité », a affirmé M. Hollande lors d’une conférence de presse conjointe avec M. Sleiman à l’issue de leurs entretiens autour d’un petit déjeuner de travail. Il a souligné que son pays était déterminé à « s’opposer de toutes ses forces à toutes les tentatives de déstabilisation ».
« Nous considérons que le Liban est un modèle d’unité et nous tenons en ce moment particulier en Syrie, qui est en état de guerre, à préserver la stabilité du pays », a assuré le chef de l’État français. « Sur le plan politique, tout doit être fait pour préserver l’unité du Liban, a-t-il ajouté. Ici, vous avez toutes les conséquences de la déstabilisation syrienne à vos portes et nous ne pouvons que vous soutenir. »
Plus tôt, dans l’avion présidentiel le conduisant à Beyrouth, le chef de l’État français avait estimé « important de conforter le président Sleiman en ce moment ».
Cette halte, décidée en dernière minute, a été qualifiée par Paris de « geste politique fort de soutien » au Liban, face au risque d’extension de la crise syrienne.
Selon l’Élysée, M. Hollande a décidé de se rendre rapidement au Liban après l’attentat perpétré le 19 octobre à Achrafieh et dans lequel est mort le chef des renseignements de la police, Wissam el-Hassan, bête noire de Damas.
« Je viens dans un moment particulièrement grave pour la région et pour le Liban après un attentat lâche qui a coûté la vie à un homme exceptionnel », a dit M. Hollande lors de la conférence de presse.
« Nous sommes à la disposition du Liban (...). La France apportera tout son concours » pour retrouver les auteurs de ce crime, a-t-il déclaré. « Il ne peut y avoir d’impunité pour les assassins de (Rafic) Hariri et de (Wissam) el-Hassan », a poursuivi M. Hollande. « Les Libanais doivent savoir que nous sommes à leurs côtés », a-t-il encore affirmé.
Interrogé par la presse sur les informations faisant état de collaboration passée entre les services français et l’ancien ministre Michel Samaha, actuellement détenu, M. Hollande a affirmé que depuis son accession à la présidence de la République française, en mai dernier, il n’y avait aucune trace d’une telle collaboration.
 
 Le dialogue national
« Nous avons discuté de la nécessité de trouver une solution pour sortir de l’état de tension survenu après l’attentat (du 19 octobre) et de la nécessité de trouver les responsables de ce crime et établir la sécurité au Liban », a affirmé de son côté M. Sleiman.
Les deux responsables ont également évoqué « l’obligation de relancer le dialogue national et de distancier le Liban des crises régionales ».
La France serait prête à accueillir une réunion de l’ensemble des composantes politiques libanaises, selon une source gouvernementale, mais encore faut-il que le Liban en fasse la demande et que toutes les parties soient représentées.
Une visite de travail du Premier ministre, Nagib Mikati, sur les bords de la Seine est par ailleurs prévue du 19 au 23 novembre, avec, au programme, des entretiens avec le président Hollande, le Pemier ministre Jean-Marc Ayrault, le ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, des groupes parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale ainsi que des personnalités des milieux économique et financier.
Sur la Syrie, M. Sleiman a affirmé à son homologue français que le pays du Cèdre « tente d’éviter les retombées de la crise syrienne », tout en soulignant la nécessité de trouver une « solution rapide et pacifique » à cette crise.
M. Sleiman a en outre exprimé « l’espoir que les Syriens obtiennent ce qu’ils désirent, la démocratie et de véritables réformes, loin de toute forme de violence, qui atteint des degrés tragiques, et de toute intervention militaire étrangère ».
Il a également insisté sur le soutien nécessaire du Conseil de sécurité de l’ONU à la mission de l’émissaire international Lakhdar Brahimi afin de trouver une solution à la crise syrienne.
Il a appelé la communauté internationale à fournir « davantage d’aide humanitaire au nombre croissant de réfugiés syriens en attendant une solution politique qui leur permette de retourner dans leur pays ».
Alors que le Liban accueille plus de 100 000 Syriens ayant fui les violences, M. Hollande a estimé que la France avait « aussi à faire (son) devoir sur le plan humanitaire ».
« La France, l’Europe et les organisations internationales sont à vos côtés et elles doivent l’être encore davantage », a-t-il dit.
M. Sleiman a dit avoir invité M. Hollande à une visite officielle au Liban à une date qui sera fixée ultérieurement.
Les deux chefs d’État ont également évoqué la situation de la force internationale stationnée dans le sud du Liban, la Finul, qui comprend 900 soldats français. M. Sleiman a salué « l’engagement permanent et constant de la France dans la Finul », remerciant M. Hollande pour la poursuite du soutien de la France à l’armée libanaise, en faveur de la démocratie et de la lutte contre le terrorisme.
Le chef de l’État français et la délégation qui l’accompagnait ont repris l’avion vers 11h30 pour la suite du périple hier après-midi en Arabie saoudite puis au Laos, ce lundi, pour le 9e sommet Europe-Asie (Asem) organisé à Vientiane.
Le président français François Hollande, en route vers l’Arabie saoudite et l’Asie, a fait étape hier à Beyrouth pour témoigner de son soutien à son homologue libanais, Michel Sleiman, face aux risques de déstabilisation du Liban, menacé par la crise en Syrie.Accompagné notamment du ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, M. Hollande est arrivé tôt le matin...
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