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Liban - Liban-Syrie

Effectifs renforcés à Ersal à la demande de Sleiman

L’aviation syrienne a bombardé hier la frontière libano-syrienne, selon la radio Voix du Liban (VDL, 100.5), qui précise que les déflagrations provoquées par ces bombardements ont été entendues jusque dans la vallée de la Békaa.

Ersal, pomme de discorde depuis plusieurs mois.

Le correspondant de nowlebanon rapporte pour sa part que des déflagrations ont effectivement été entendues dans le centre et l’ouest de la Békaa, en estimant toutefois que les bombardements ont eu lieu à l’intérieur du territoire syrien. Cet incident reste à élucider.
Par ailleurs, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont précisé dans un communiqué les circonstances de la rixe survenue jeudi à Ersal entre des membres des FSI et des jeunes qui transportaient un blessé de Syrie vers le Liban. « Le 1er novembre vers 4h00, des inconnus ont tenté de faire entrer au Liban un homme blessé suite aux événements en Syrie, en empruntant la route de la vallée Wadi Hamid dans le jurd de Ersal, à bord d’un pick-up non identifié. Arrivés au barrage des FSI à Hamid (dont les membres relèvent de l’armée – deuxième brigade des frontières), les agents en poste ont abordé les jeunes hommes afin d’obtenir le nom du blessé, ce qui a abouti à une altercation verbale, en dépit de laquelle les FSI ont décidé de laisser passer le véhicule à cause de l’état critique du blessé (NDLR : qui a finalement succombé à ses blessures). Peu de temps après, les FSI ont été surprises de voir surgir près de 70 personnes, venues les attaquer. Ces dernières ont roué de coups les membres des FSI, faisant douze blessés (...). Certaines ont également tiré avec des fusils de guerre sur le poste des FSI et sur un engin militaire (...). »
Le président de la République a vivement dénoncé hier l’attaque contre le barrage des FSI à Ersal et l’agression d’agents de l’ordre, estimant que « cet acte reste injustifiable, quels qu’en soient les motifs ». Il a contacté par ailleurs le directeur général des FSI, le général Achraf Rifi, lui demandant d’intensifier l’enquête et d’accélérer l’opération de poursuite lancée à la recherche des agresseurs. Le chef de l’État a également jugé nécessaire de « renforcer le barrage des FSI en question, en coordination avec l’armée, afin de contrer de nouvelles attaques similaires ».
Effectivement, une source sécuritaire a assuré hier que plusieurs agents des FSI ont été envoyés en renfort au barrage de Ersal, avec le soutien de l’armée. La même source a démenti que les FSI aient retiré leur barrage. De son côté, une source militaire a affirmé que le commandement de l’armée a émis l’ordre à toutes les unités de maintenir tous les barrages et postes des FSI dans la région de Baalbeck.
Cela n’a pas empêché le parti Baas de dénoncer « le silence de l’État et de ses services sur les incitations à tuer des agents de l’ordre ». Il est clair que « les responsables de l’attaque contre les FSI sont les gangs de ce que d’aucuns désignent comme l’Armée syrienne libre, et quelques forces locales hors la loi soutenues par des parties connues pour leur appartenance au 14 Mars et au Futur ».

Arrestations
Si dans la Békaa, les menaces contre la sécurité se multiplient, comme l’auront révélé les rapts successifs pour rançon, les services de sécurité tentent de contrecarrer efficacement ces menaces. Ainsi, les services de renseignements de l’armée ont arrêté hier Ali Merhej Jaafar, Haytham Khodr el-Hajj et Abbas Ghazi Jaafar pour l’enlèvement du ressortissant syrien Youssef Khaled Turkmani le 24 octobre à Zahlé, mais qui avait réussi à prendre la fuite le lendemain. Selon un communiqué de l’armée, les trois suspects sont passés aux aveux, précisant que le motif du rapt était l’obtention d’une rançon. L’enquête a révélé les précédents criminels des inculpés ainsi que l’implication de Ali Jaafar dans d’autres affaires de rapts pour rançon.
En banlieue sud également, et toujours selon le communiqué de l’armée, les services de renseignements de l’armée ont procédé à l’arrestation du citoyen Hussein Ali Zeaiter pour avoir soumis au racket certains citoyens de son quartier. Plusieurs mandats d’arrêt avaient été déjà émis contre lui pour fraude, vol et trafic de drogue.

Les otages en Syrie
S’agissant enfin des chiites libanais enlevés en Syrie, la libération du journaliste Fida Itani paraît avoir donné un nouvel élan aux efforts déployés pour libérer les neuf otages chiites libanais détenus depuis mai dernier par des opposants syriens. Dans ce contexte, le Premier ministre Nagib Mikati a tenu à remercier la Turquie pour « les efforts qu’elle déploie pour la libération des Libanais enlevés en Syrie ». C’est ce qu’il a exprimé à l’ambassadeur turc Inan Ozyildiz qui s’est rendu hier au Grand Sérail. En outre, M. Mikati s’est dit certain que les responsables turcs avec lesquels il s’était entretenu « veillent à éloigner le Liban de la crise syrienne ». De son côté, l’ambassadeur Ozyildiz a rappelé d’abord « les efforts déployés par la Turquie pour la libération de Fida Itani, une semaine après son enlèvement, et dont nous sommes très satisfaits ». S’agissant toutefois des neuf otages libanais restants, il s’est dit désolé de « ne détenir aucune information complète sur ce dossier ». Ce qui ne devrait pas empêcher la Turquie de « maintenir ses efforts à ce niveau ».
Le correspondant de nowlebanon rapporte pour sa part que des déflagrations ont effectivement été entendues dans le centre et l’ouest de la Békaa, en estimant toutefois que les bombardements ont eu lieu à l’intérieur du territoire syrien. Cet incident reste à élucider.Par ailleurs, les Forces de sécurité intérieure (FSI) ont précisé dans un communiqué les circonstances...

commentaires (1)

MOLLY SELWAN L’Armée doit carrément dérouler ses effectifs, le long de la frontière passoire entre le Liban et la Syrie, pour empêcher la circulation d´éléments armés dans les deux sens. La non- intervention militaire de l´état est une bonne chose, mais encore faut-il appliquer cette politique sur le terrain, et maitriser les groupuscules qui veulent nous entrainer dans cette guerre. N´avons-nous pas assez de troubles dans notre pays et des répercussions sociales et économiques ?

Molly Selwan

08 h 19, le 04 novembre 2012

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Commentaires (1)

  • MOLLY SELWAN L’Armée doit carrément dérouler ses effectifs, le long de la frontière passoire entre le Liban et la Syrie, pour empêcher la circulation d´éléments armés dans les deux sens. La non- intervention militaire de l´état est une bonne chose, mais encore faut-il appliquer cette politique sur le terrain, et maitriser les groupuscules qui veulent nous entrainer dans cette guerre. N´avons-nous pas assez de troubles dans notre pays et des répercussions sociales et économiques ?

    Molly Selwan

    08 h 19, le 04 novembre 2012

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