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Plusieurs groupes d'opposants syriens déterminés à former un gouvernement en exil

Plusieurs groupes de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad ont appelé mercredi, lors d'une réunion en Turquie, à la formation rapide d'un gouvernement en exil afin d'obtenir un meilleur soutien de la communauté internationale à leur cause.

"La conférence s'est accordée sur la nécessité de mettre de côté nos différences idéologiques et de créer un gouvernement en exil. Il prendra la forme d'un gouvernement de transition, afin d'obtenir un meilleur soutien politique de la part des pays arabes et de la communauté internationale à notre révolution", ont déclaré dans un communiqué les participants à cette conférence organisée par le Centre syrien pour les études politiques et stratégiques (SCPSS).

Ce gouvernement doit permettre de satisfaire les besoins des populations civiles des "zones du pays libérées" par les rebelles, aussi bien en matière de sécurité que de logement, ajoute ce texte.

"Tous les participants, y compris les partis politiques syriens, sont d'accord pour qu'une assemblée générale se réunisse et qu'elle élise ce gouvernement en exil", a précisé le responsable du SCPSS, Radwan Ziadeh, au cours d'une conférence de presse à Silivri, dans la grande banlieue d'Istanbul.

"De nombreux pays, la France, des pays arabes et d'autres, ont appelé l'opposition syrienne à former un gouvernement de transition, qui serait ensuite reconnu. C'est ce que nous essayons de faire", a-t-il ajouté.

Fin août, le président français François Hollande avait annoncé que son pays était prêt à "reconnaître le gouvernement provisoire de la nouvelle Syrie lorsqu'il aura été formé" par l'opposition.

Selon M. Ziadeh, l'assemblée générale destinée à élire un tel gouvernement devrait se réunir "sur le territoire syrien, si possible dans des zones libérées".

"Ce gouvernement de transition doit obtenir de la communauté internationale la garantie qu'il sera reconnu", a souligné de son côté l'un des principaux militaires syriens de haut rang, qui ont fait défection et rejoint l'opposition, le général Mohammed Hussein Alie. "Nous devons montrer au monde que nous travaillons ensemble", a-t-il ajouté.

Plusieurs opposants syriens ont profité de cette réunion pour déplorer, une nouvelle fois, la faiblesse du soutien international à leur cause.

"La communauté internationale nous dit que nous sommes divisés, mais elle l'est tout autant", a déploré Haitham al-Malek, un vétéran de l'opposition au régime syrien en pointant du doigt l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU à décider des sanctions contre le président Bachar al-Assad. "C'est une honte que la communauté internationale ne parvienne pas à en faire plus pour protéger les Syriens", a ajouté M. Malek.

Selon un bilan rendu public mercredi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les violences ont fait plus de 36.000 morts depuis le début de la contestation le 15 mars 2011, dont 25.667 civils.

Les adversaires du régime syrien se sont aussi mis d'accord pour rédiger une nouvelle Constitution démocratique sur la base de la loi fondamentale de 1950, a également indiqué M. Ziadeh qui a précisé que l'Armée syrienne libre (ASL) ne se verrait confier aucun rôle politique dans l'après-Bachar al-Assad.

Plus de 150 opposants syriens ont participé depuis lundi à cette réunion à Silivri. Parmi eux figuraient plusieurs membres du Conseil national syrien (CNS), ainsi que des chefs militaires de l'Armée syrienne libre (ASL).
Plusieurs groupes de l'opposition au président syrien Bachar al-Assad ont appelé mercredi, lors d'une réunion en Turquie, à la formation rapide d'un gouvernement en exil afin d'obtenir un meilleur soutien de la communauté internationale à leur cause."La conférence s'est accordée sur la nécessité de mettre de côté nos différences idéologiques et de créer un gouvernement en exil. Il...