Né à Constantinople en 1912, mort à Beyrouth en 2002, Fouad Kamal Kozah bey aura traversé le XXe siècle, mais aussi les Proche et Moyen-Orient de part en part. Grand voyageur, il se déplacera dans la région pour les besoins de sa profession d’ingénieur-architecte (il a notamment participé à la construction du fameux immeuble Barakat, en en concevant les spectaculaires vérandas à colonnes lors de l’extension du bâtiment), mais sillonnera aussi l’Europe, les États-Unis et le Canada. Au cours de ses périples, Fouad Kamal Kozah vivra les turbulences de son siècle depuis les premières loges. Ayant vécu la chute de l’Empire ottoman, assisté à l’émergence de nouveaux États arabes et même souvent côtoyé leurs chefs, c’est à l’instigation d’Alain Fouquet, ancien conseiller de l’ambassade de France à Beyrouth, et de la romancière Kenizé Mourad (auteur du fameux opus biographique De la part de la princesse morte dont il a connu la mère) qu’il a décidé d’écrire, au soir de son existence, ses Mémoires fournis.
Un opus de 300 pages qu’il aura juste le temps de terminer avant de s’éteindre, dans lequel il relate les bouleversements, les affaires, les complots et les conflits dont il a été témoin. Mais où il fait aussi la part belle à son histoire familiale depuis Istanbul en 1885 où son père, d’origine damascène, occupait une belle position, à son rôle d’époux et de père aimant.
L’ensemble forme des «Chroniques du Levant» (un peu trop) foisonnantes de détails sur la petite et la grande histoire...
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