À Beyrouth
Pour la première fois, ces Olympiades ont mis le cap sur le Proche-Orient. Au programme cette année, les jeux bien sûr (tennis de table, tir, natation, notamment), mais aussi des visites touristiques et un séminaire avec pour thème la « liberté des médias entre l’Orient et l’Occident ». Ces rencontres sont également l’occasion d’interroger les confrères sur l’exercice du journalisme dans leur pays, d’en cerner les enjeux, les défis, bref, de s’enrichir d’expériences partagées.
C’est donc à un jeu de questions-réponses passionné que se sont livrés hier, à L’Orient-Le Jour, une dizaine de participants avec le rédacteur en chef du quotidien. Les interrogations ont fusé parmi les visiteurs étrangers, « désireux d’appréhender le Liban et sa complexité », entame Karl, journaliste radio en Guadeloupe et membre de l’Union de la presse de France et pays francophones. « En France, le journalisme traverse une période difficile. La nécessité de faire des profits amoindrit la qualité du contenu. Qu’en est-il chez vous ? » s’enquiert une participante. « Parvenez-vous à maintenir une indépendance totale ? » ajoute-t-elle. Son voisin poursuit : « Quelles relations entretenez-vous avec le Hezbollah ? Avez-vous été confrontés à des menaces ou à des intimidations ? » « Et à la censure ? » renchérit un autre. Ou encore : « Durant la guerre civile, le journal paraissait-il toujours ? De quelle façon ? » Dans une ambiance conviviale, l’échange s’est poursuivi autour de questions déontologiques, d’analyses politiques, et bien sûr de décryptage de l’actualité des derniers jours. Rien n’a échappé à la curiosité des visiteurs.
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