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Moyen Orient et Monde - Libye

Négociations pour une entrée pacifique de l’armée à Bani Walid

Les autorités libyennes tentaient hier de trouver un compromis avec les chefs tribaux et militaires de Bani Walid pour contrôler pacifiquement cette ville, accusée d’abriter des fidèles de l’ancien régime. Des groupes d’ex-rebelles opérant sous la bannière de l’armée libyenne, dont certains originaires de Misrata, ville voisine et rivale historique, avaient lancé mercredi une attaque contre Bani Walid, faisant au moins 11 morts et des dizaines de blessés, selon des sources locales. Cette attaque avait coïncidé avec le premier anniversaire de l’annonce de la « libération » de cette ville accusée d’avoir appuyé Mouammar Kadhafi durant la révolution de 2011 et qui était un des derniers bastions du régime déchu.
Salem al-Ouaer, le chef militaire de Bani Walid, a indiqué que Mohammad Megaryef, le président du Congrès général national (CGN), la plus haute autorité politique du pays, était attendu hier dans la ville. Selon lui, les groupes armés qui assiègent depuis plus de deux semaines cette oasis aux portes du désert ont lancé hier une nouvelle offensive sous la bannière de l’ « armée nationale ».
La brigade Bouclier de la Libye, qui dépend du ministère de la Défense et des combattants de Misrata, affirme avoir reçu des instructions pour avancer mercredi vers Bani Walid, tandis que le porte-parole du chef d’état-major, le colonel Ali el-Chikhi, a démenti que l’armée ait donné un ordre en ce sens. Le porte-parole du CGN, Omar Hmidan, a pourtant indiqué que M. Megaryef se rendait à Bani Walid pour « appliquer la décision n°7 du CGN ». Le CGN a exigé le 25 septembre des ministres de la Défense et de l’Intérieur qu’ils trouvent les auteurs de l’enlèvement d’un ex-rebelle de Misrata, mort après des semaines de détention, et qu’ils arrêtent d’autres personnes recherchées par la justice car accusées d’avoir combattu avec l’ancien régime. « Une force militaire va entrer dans la ville avec l’accord des tribus locales », a ajouté M. Hmidan. Une source militaire a indiqué que des forces de l’armée régulière avaient quitté hier Tripoli pour se rendre à Bani Walid dont elles doivent ensuite prendre le contrôle.
Mercredi soir, le chef d’état-major a indiqué dans un communiqué que le conseil social de Bani Walid, qui regroupe les chefs de tribu, avait donné son accord pour une entrée de l’armée régulière dans la ville pour « imposer l’autorité de l’État ». Ali Zarkoun, un des chefs de tribu de cette ville, a, lui, indiqué attendre avec d’autres notables de Bani Walid la visite de M. Megaryef pour négocier un compromis. « Ils nous proposent l’entrée d’une force de l’armée régulière. Nous allons voir cela avec eux », a-t-il ajouté sans autre détail.
Les dignitaires de Bani Walid refusent l’entrée de « milices hors-la-loi » et mettent en doute la neutralité de l’ « armée nationale » qui n’existe pas encore selon eux. Ils redoutent un sort similaire à celui de Taouarga, dont les habitants accusés d’avoir participé aux exactions de l’ancien régime contre Misrata durant le conflit de 2011 avaient été chassés de chez eux, et leurs maisons détruites et brûlées.
(Source : AFP)
Les autorités libyennes tentaient hier de trouver un compromis avec les chefs tribaux et militaires de Bani Walid pour contrôler pacifiquement cette ville, accusée d’abriter des fidèles de l’ancien régime. Des groupes d’ex-rebelles opérant sous la bannière de l’armée libyenne, dont certains originaires de Misrata, ville voisine et rivale historique, avaient lancé...
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