Les participants à la réunion ont estimé que « le Hezbollah, en avouant être impliqué en Syrie et avoir cherché l’agression israélienne, a révélé l’étendue de l’influence iranienne sur ses décisions et a saboté la politique de distanciation ainsi que les efforts fournis par le président de la République pour élaborer une stratégie de défense nationale ». Le 14 Mars a demandé d’établir un dialogue entre la République islamique iranienne et la République libanaise, pour demander à l’Iran de lever sa tutelle sur le Liban. « L’incident du drone montre que ce n’est pas le Hezbollah qui participe réellement à la table de dialogue mais un bataillon des pasdaran », a ajouté le 14 Mars, condamnant la tentative du ministre des Affaires étrangères de rendre légitime le drone iranien. « C’est au gouvernement que reviennent la direction du pays et les décisions nationales, et toute concession de sa part au profit d’un parti politique représente une trahison suprême », a conclu le communiqué du 14 Mars.
Le Bloc national
D’autre part, le Bloc national a affirmé, à l’issue de sa réunion hebdomadaire, que « l’affaire (du drone) Job confirme que le Liban est soumis à la tutelle iranienne, après les tutelles israélienne et syrienne ». « L’Iran contrôle une grande partie des terres du pays qui échappent à la souveraineté de l’État, par le biais d’un bataillon qu’il arme et qu’il finance », a souligné le directoire du Bloc national, réclamant une nouvelle résolution de l’ONU à ce propos. Les membres du Bloc national se sont prononcés sur l’évasion des prisonniers de Roumieh, estimant que ce gouvernement n’apporte aucune solution, mais uniquement des excuses.
De son côté, le député Élie Marouni (Kataëb) a affirmé que l’envoi du drone iranien en Israël avant le dialogue national supprime les motifs de la tenue d’un tel dialogue. « Le Hezbollah a lancé une opération militaire sécuritaire qui pourrait déclencher une guerre contre le Liban », a déclaré Élie Marouni, soulignant que le secrétaire général du Hezbollah voulait montrer à tout le monde que « la décision de paix et de guerre est entre ses mains ». Le député a appelé le Premier ministre à présenter la démission du gouvernement en réponse au Hezbollah. Il a aussi affirmé que le déploiement de l’armée dans la Békaa (hier) était nécessaire pour mettre un terme aux opérations de rapts et de pillage, souhaitant que ce plan puisse protéger les citoyens des agressions syriennes continues. Quant à la loi électorale, M. Marouni s’est dit inquiet d’avoir à choisir entre la loi de 1960 et l’annulation des élections parlementaires, si les atermoiements se poursuivent.
Par ailleurs, le député Atef Majdalani (Futur) a adressé une question écrite au gouvernement, demandant des explications à propos du drone iranien. « Le gouvernement a gardé le silence à l’égard de cette affaire, a souligné M. Majdalani. Nous aimerions savoir s’il approuve le comportement du Hezbollah et les positions de Adnane Mansour, et si oui, quelles mesures ont été prises pour faire face à une éventuelle réaction israélienne, semblable à celle de juillet 2006 », a-t-il dit. Le député a donné au gouvernement un délai de 15 jours pour répondre par écrit à cette question.
Enfin, le député Khodr Habib (Futur), a indiqué hier que « la solution au problème des armes du Hezbollah est à Téhéran et non à Beyrouth ». « Le lancement du drone Job dans l’espace aérien israélien est une violation de la résolution 1701 et cette démarche consacre la logique du Hezbollah qui dit qu’aucun pouvoir n’est supérieur à la résistance », a-t-il dit. Le député Habib a affirmé que « l’opération exécutée par le Hezbollah avec le large soutien iranien est un message à la communauté internationale et à certains pays arabes, pour dire que tout pari sur la chute du régime syrien ne signifie pas du tout l’échec du projet iranien ».
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