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À La Une - France

Hollande fragilisé dans l’opinion par les couacs d’Ayrault

Le président François Hollande se retrouve fragilisé par une succession de couacs au sein du gouvernement de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accusé de ne pas tenir ses troupes.
Hier, M. Ayrault a encore dû éteindre un incendie allumé par son ministre de l’Éducation Vincent Peillon : la veille, l’ambitieux « quadra » de l’aile gauche du Parti socialiste s’était déclaré favorable à un débat sur la dépénalisation du cannabis, une position en contradiction avec la ligne fixée par François Hollande. M. Ayrault a rappelé à l’ordre son ministre, mais l’opposition de droite s’était déjà engouffrée dans la brèche. François Fillon, l’ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy, s’est gaussé de la « cacophonie gouvernementale », preuve selon lui de son « amateurisme ». L’accusation d’amateurisme avait déjà été portée la semaine dernière contre François Hollande lui-même : sa présidence est « un règne d’amateur fade et triste », avait lâché Nathalie Kosciusko-Morizet, ancienne ministre de M. Sarkozy.
Cinq mois après l’arrivée au pouvoir du président socialiste, les Français ne sont donc plus que 41 % à approuver son action, contre 47 % il y a un mois, 56 % en juillet et 63 % en juin. Ils s’interrogent sur sa capacité à faire face à la crise socio-économique actuelle alors que les annonces de plans sociaux se multiplient, que la priorité donnée à la réduction des déficits publics va peser sur la fiscalité des ménages et des entreprises, et que les mesures promises pour améliorer la compétitivité tardent à venir.

En baisse
La popularité de Jean-Marc Ayrault baisse également (49 % approuvent son action contre 68 % en juin), même si elle reste supérieure à celle de M. Hollande. Mais le Premier ministre est de plus en plus critiqué jusque dans les rangs de la majorité pour ses difficultés à s’imposer dans le débat politique et la prise de décisions. Son gouvernement, composé majoritairement de socialistes, mais aussi de radicaux et d’écologistes, a connu une série de couacs.
L’un des premiers dès le mois de juin concernait déjà la dépénalisation du cannabis, défendue par la ministre écologiste du Logement Cécile Duflot. M. Hollande avait tranché en soulignant que cette mesure ne faisait pas partie de son programme. Fin août, Jean-Marc Ayrault avait dû rappeler à l’ordre son ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg : celui-ci avait affirmé que le nucléaire était une « filière d’avenir », alors que le gouvernement prévoit de réduire l’énergie produite par le nucléaire de 75 à 50 %. En septembre, M. Ayrault avait appelé à la discrétion M. Montebourg et le ministre de l’Économie Pierre Moscovici qui s’écharpaient sur le choix de la banque chargée de conseiller le gouvernement sur une future banque publique d’investissement. Le Premier ministre, qui avait fait signer en mai aux membres de son gouvernement une « charte de déontologie » visant entre autres à éviter la diffusion d’opinions sur un sujet tranché par le chef d’État, avait d’ailleurs rappelé à cette occasion que la discussion entre ministres devait avoir lieu « au sein du Conseil des ministres ».

(Source : AFP)
Le président François Hollande se retrouve fragilisé par une succession de couacs au sein du gouvernement de son Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accusé de ne pas tenir ses troupes.Hier, M. Ayrault a encore dû éteindre un incendie allumé par son ministre de l’Éducation Vincent Peillon : la veille, l’ambitieux « quadra » de l’aile gauche du Parti socialiste...

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