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Moyen Orient et Monde

Face au risque d’embrasement, l’UE renforce encore une fois ses sanctions

L’Union européenne, faute d’accord avec la Russie sur une issue à la crise syrienne, a brandi hier le risque d’un embrasement de la région et renforcé ses sanctions contre le régime. « Le danger d’un embrasement grandit. Et personne, y compris la Russie, n’y a intérêt », a ainsi averti le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. « Il est nécessaire de convaincre ceux qui continuent à protéger le régime d’Assad que le danger d’une internationalisation du conflit grandit, que le danger d’une guerre par procuration grandit », a-t-il insisté. Les ministres européens ont eu dimanche soir un long échange à ce sujet avec leur homologue russe Sergueï Lavrov, lors d’un dîner de plus de trois heures. La Syrie a été abordée « sous toutes ses dimensions. Je ne peux pas dire que nous ayons fait quelque progrès que ce soit », a commenté hier le Britannique William Hague. « Le point de vue russe n’a pas évolué », a convenu le Français Laurent Fabius, avouant avoir même cru constater « un certain recul », notamment quand M. Lavrov « a expliqué que jamais le président syrien Bachar el-Assad ne quitterait le pouvoir ».


Selon un diplomate européen, le ton de M. Lavrov a été par moments « très dur », le ministre russe allant jusqu’à accuser ses homologues européens de ne « rien comprendre » au conflit et critiquant vivement leurs sanctions autonomes contre Damas. Cela n’a pas empêché les ministres européens, comme à chacune de leurs réunions depuis le début de la crise syrienne en mars 2011, d’adopter hier un nouveau train de sanctions. Il porte à 181 le nombre de personnes proches du régime et à 54 le nombre de sociétés ou administrations placées sur les listes noires de l’UE. Leurs avoirs sont gelés et ils sont frappés d’interdiction de visa. Par ailleurs, l’UE va interdire à ses ressortissants d’acheter des armes à la Syrie, de les transporter vers les pays tiers ou d’assurer de tels transports. L’urgence est, selon M. Fabius, à la « désescalade, parce que rien ne serait pire que d’ajouter au drame syrien en plus un conflit entre les Syriens et les Turcs », alliés des 27 dans le cadre de l’OTAN.


Ankara, qui vient d’annoncer que le nombre de réfugiés syriens a dépassé la barre des 100 000 sur son sol, verrait bien l’UE en accueillir, a souligné le ministre des Affaires européennes, Egemen Bagis. Mais les Européens n’y sont pas prêts. « Il faut clairement se concentrer sur l’accueil des réfugiés sur place », a jugé M. Westerwelle. « On ne peut pas prendre des avions, transporter ces gens vers l’Europe et dire que ça règle le problème », a renchéri son homologue luxembourgeois Jean Asselborn, soulignant qu’il valait mieux aider la Turquie, le Liban et la Jordanie. Berlin se dit toutefois prêt, en principe, à « accueillir des réfugiés, par exemple pour des traitements médicaux », a dit M. Westerwelle. Mais cela doit avoir lieu dans le cadre d’une démarche européenne et en accord avec l’ONU, estime-t-il.
(Source : AFP)

L’Union européenne, faute d’accord avec la Russie sur une issue à la crise syrienne, a brandi hier le risque d’un embrasement de la région et renforcé ses sanctions contre le régime. « Le danger d’un embrasement grandit. Et personne, y compris la Russie, n’y a intérêt », a ainsi averti le ministre allemand des Affaires étrangères, Guido Westerwelle. « Il est nécessaire...
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