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À La Une - Présidentielle US

Pour sauver BigBird des griffes de Romney...

Un montage du candidat Romney et de BigBird : « J’aime BigBird et j’aime tout autant virer Bigbird »...

Au départ, il y avait eu en 1995 la « One million march men » de l’activiste afro-américain Louis Farakhan, pour plus de droits civiques, ensuite faite sienne par tout un chacun désireux de clamer sa cause... Aujourd’hui, Mitt Romney doit faire face à une marche similaire et qui n’a rien d’un jeu bien que menée par les marionnettes de Sesame Street.
Que demandent ces figurines qui font la joie des enfants et des adultes du monde entier depuis 43 ans ? Leur requête est des plus sérieuses : empêcher Mitt Romney de fermer la chaîne de télévision et de radio publique, PBS et NPR à dominante culturelle, émettant pour toute l’Amérique. Lors de son débat avec le président Barack Obama, le candidat républicain s’était ainsi adressé à Jim Lehrer, l’un des vétérans de la PBS qui modérait le débat : « Sorry Jim, je vais couper les subventions de NPR et PBS et je vais faire de même ailleurs. J’aime la PBS, j’aime BigBird (l’un des cratères de Sesame Street), et je vous aime aussi. Mais je ne vais pas dépenser sur ces choses dont on n’a pas besoin de l’argent emprunté à la Chine. »
À noter que ce que le candidat Romney appelle « ces choses » ne sont autre que les programmes d’un très grand niveau culturel, éducatif et social que seule la chaîne PBS offre au grand public. Programmes qui ont aussi l’avantage d’avoir des sponsors, au lieu d’être continuellement entrecoupés d’annonces publicitaires.

Un million de marionnettes
Le cui-cui de BigBird ne s’est pas fait attendre – et quel cui-cui, qui s’annonce retentissant. Ainsi, du haut de ses 2, 5 mètres de haut, l’oiseau jaune aux pattes orange, connu des enfants du monde entier, en appelle à « la marche d’un million de marionnettes » qui s’ébranlera, non loin de la Maison-Blanche, le 3 novembre prochain, c’est-à-dire trois jours avant les élections présidentielles. Sa réponse lui a été soufflée par deux personnes : Michael Bellavia, un PDG d’une société d’animation à Los Angeles, et un étudiant de l’Idaho, Chris Mecham, qui ont eu séparément la même idée pendant le débat et l’ont mise de suite sur le Web ; le premier à cette adresse : www.millionmuppetmarch.com et le second sur sa page Facebook. En moins d’une heure, ils étaient ensemble au bout du fil, en train de peaufiner leur projet destiné avant tout à préserver une diffusion de qualité à la portée de tous, puisque non câblée, et la seule à promouvoir l’éclectisme à tous les niveaux : sont toujours inscrits dans ses grilles de diffusion concerts, opéras, pièces de théâtre, récits de voyages et divertissements éducatifs pour enfants.

Symbolique culturelle
Dans la prise de bec de Romney avec BigBird, le public, lui, a bien compris que ce qui est en jeu, ce sont ces valeurs socioculturelles que le candidat républicain s’apprête à balayer du revers de la main. Ils ne seront certes pas un million de marionnettes à défiler, mais ceux qui seront présents démontreront bien qu’il n’est pas nécessaire que l’appauvrissement de l’esprit et de la créativité aille de pair avec la crise économique.
Signalons que la campagne du président Obama avait été aussi prompte à répondre à son adversaire en dépensant des milliers de dollars en annonces télévisées, exhortant les électeurs à sauver « BigBird ».
Créée en 1967, la chaîne de télévision PBS est regardée aujourd’hui par 61 millions de personnes, dans 39 millions de ménages. 124 millions de personnes regarderaient chaque mois un programme de PBS à la télévision ou sur Internet. Ces revenus sont constitués pour plus de 50 % de parrainages (underwritingfunds), de donations d’entreprises, associations et particuliers et, pour 11 %, de ressources fédérales (445 millions de dollars).

 

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