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Sport

L’Espagne a bien repris la main sur la France

Éliminée en quart de l’Euro 2012 par l’Espagne cet été, la France, qui se reposait jusque-là sur quelques matches d’anthologie contre cet adversaire pour défendre son invincibilité en compétition, est définitivement rentrée dans le rang avant leurs retrouvailles mardi.
Proprement exécutée en Ukraine par son voisin et rival, la France reste désormais sur trois défaites de rang, en 2008, 2010 et 2012.
La dernière (2-0), ciselée par un doublé de Xavi Alonso, a même entraîné le départ du sélectionneur Laurent Blanc, qui s’est perdu dans un improbable pari tactique face au maître Del Bosque.
Elle a quasiment fait aussi mal aux Bleus que celle du 3 mars 2010 sur le même score au Stade de France, car ce revers, en amical, avait alors fait exploser leur maigre confiance à quelques mois du Mondial 2010.
Avant l’échec de Donetsk, la France avait pourtant des arguments à faire valoir face aux Ibères, essentiellement en tête du bilan des confrontations (14 victoires, 11 défaites et 6 nuls) grâce à leurs débuts brillants, à l’image de ce carton 4-0 en avril 1922 à Bordeaux lors du 1er match entre les deux nations.
Car en retirant les matches amicaux pour ne compter que les rencontres de qualifications et de phases finales, le bilan tournait alors nettement à l’avantage des Bleus, avec 5 victoires et 1 nul. Jusqu’à cette brèche entrouverte cet été par les Ibères.
Entre 1984 et 2006, deux dates qui marquent leurs deux plus grands exploits contre la Roja, les Bleus, avec leurs deux meilleures générations, ont même connu un certain âge d’or, avec sept victoires, un nul et un seule défaite.
La première date offre en effet le premier titre international à l’équipe de France en finale de l’Euro (2-0), lors d’un match disputé à Paris et marqué par l’énorme bévue d’Arconada sur un coup franc de Platini. Une boulette telle que le nom du gardien espagnol entre dans le vocabulaire footballistique français.
Le second match mémorable, en 8es de finale du Mondial 2006 (3-1), marque la renaissance des Bleus, auteurs d’un premier tour en demi-teinte, et de Zidane, dont les ex-coéquipiers madrilènes avaient eu le tort d’écrire publiquement l’épitaphe avant la rencontre. Villa ouvre le score sur penalty mais Ribéry, Vieira et Zizou répliquent et lancent le début de l’aventure de l’équipe entraînée par Raymond Domenech, jusqu’aux tirs au but malheureux en finale face à l’Italie.
Les duels entre les deux nations ont toujours débouché sur des matches très disputés, parfois tendus, laissant des traces dans toutes les mémoires, y compris dans celles des joueurs.
Il y a également eu le quart de finale de l’Euro 2000, remporté par les Bleus grâce à des buts de Zidane et Djorkaeff (2-1) alors que Raul manque à la dernière minute un penalty plus que généreusement offert par l’arbitre.
En 1998, lancé vers son titre mondial, la France avait choisi d’accueillir son voisin pour inaugurer le Stade de France en janvier, sous un froid glacial et sur une pelouse entièrement gelée (1-0). Dans ces conditions, Djorkaeff et Zidane, encore et toujours, s’étaient déjà chargés de plomber le moral des visiteurs, le second écrivant sa légende de bourreau espagnol après une frappe du 1er sur la barre.
En amical en revanche, les Bleus ont subi quelques déculottées mémorables, comme ce 8-1 infligé à Saragosse par la Roja 14 avril 1929, avec un quadruplé de Rubio. Le 19 juin 1949, un triplé de Basora et un doublé de Gainza avaient également fait une vilaine tâche sur le maillot de la bande à Batteux à Colombles (5-1).
Le prochain épisode du duel fratricide est déjà connu : il aura lieu en France, lors du match retour, le 26 mars.
Éliminée en quart de l’Euro 2012 par l’Espagne cet été, la France, qui se reposait jusque-là sur quelques matches d’anthologie contre cet adversaire pour défendre son invincibilité en compétition, est définitivement rentrée dans le rang avant leurs retrouvailles mardi.Proprement exécutée en Ukraine par son voisin et rival, la France reste désormais sur trois...

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