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Santé - À vot’ santé !

La mélisse, une plante aux mille et une vertus

Chaque premier mardi du mois, nous présenterons, dans le cadre de la rubrique « À vot’ santé! », les bénéfices thérapeutiques d’une plante du Liban. Ces plantes peuvent être consommées de différentes façons et ne remplacent en aucun lieu un traitement médical. La rubrique est réalisée en collaboration avec Marc Beyrouthy, professeur assistant à la faculté des sciences agricoles de l’Université Saint-Esprit Kaslik. Site Web : www.marcbeyrouthy.com ; Twitter : @MarcBeyrouthy

L’usage médicinal de la mélisse remonte à plus de 2000 ans.

La mélisse (Melissa officinalis) est une plante qui appartient à la pharmacopée (ouvrage sur les plantes à usage thérapeutique) universelle. Son nom vient du grec melissophullon, qui signifie « feuille à abeilles ». La mélisse est en fait une plante très mellifère, c’est-à-dire qu’elle produit un nectar que les abeilles récoltent pour le transformer en miel.
On l’appelle aussi herbe au citron, thé de France, piment des abeilles, mélisse citronnelle, ou simplement citronnelle. À ne pas confondre avec la citronnelle (Cymbopogon citratus, voir photo) ou la verveine citronnelle (Lippia citrodora, voir photo).


Au Liban, où elle pousse spontanément dans les milieux herbeux, elle possède plusieurs noms vernaculaires : « Eshbat-al-sawaki », « Louyaza », « Eshbat al-zantari », « Hashishat al-namal », « Rihan al-laymoun » et « Tournajan ».
L’usage médicinal de la mélisse remonte à plus de 2 000 ans. Au Xe siècle, les médecins arabes s’en servaient pour fortifier le cœur et combattre la mélancolie. Dans ses capitulaires, Charlemagne ordonnait qu’on plante de la mélisse dans tous les jardins des couvents.


Connue depuis la Grèce antique, elle est encore aujourd’hui cultivée pour ses usages médicinaux et culinaires. En usage interne, l’infusion des parties aériennes séchées est reconnue pour soulager la nervosité, l’agitation, l’irritabilité, les troubles du sommeil et les spasmes gastro-intestinaux mineurs.
Efficace contre la dépression et la tension, elle est également carminative, c’est-à-dire qu’elle aide à éliminer les flatulences digestives. Les feuilles de mélisse sont aussi utilisées dans les bains et souvent mises dans les oreillers et les coussins.


Les herboristes ont souvent associé la mélisse à d’autres plantes : à la menthe poivrée, à titre d’exemple, pour combattre des troubles digestifs, ou à la valériane pour soulager les troubles nerveux. En usage externe, la crème ou la lotion de mélisse est utilisée pour traiter l’herpès labial.


La mélisse sert, avec d’autres plantes, à la fabrication de la bénédictine et de la chartreuse, des liqueurs alcoolisées créées vers la fin du Moyen Âge et à la Renaissance dans certains monastères français.
La mélisse fraîche dont la saveur légèrement citronnée parfume à merveille les plats de poisson, les œufs et s’accommode très bien dans des infusions mélangées à du thym par exemple.


C’est enfin une plante envahissante comme la menthe. Elle est facile à cultiver, même sur son balcon. Vivace, elle pousse très bien au soleil comme à l’ombre et ne nécessite pas un sol très riche. Au contraire, plus le sol est léger et pauvre, plus la mélisse aura de parfum.

La mélisse (Melissa officinalis) est une plante qui appartient à la pharmacopée (ouvrage sur les plantes à usage thérapeutique) universelle. Son nom vient du grec melissophullon, qui signifie « feuille à abeilles ». La mélisse est en fait une plante très mellifère, c’est-à-dire qu’elle produit un nectar que les abeilles récoltent pour le transformer en miel.On...
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