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Moyen Orient et Monde

Le lien ambigu de Clinton entre AQMI et l’attaque de Benghazi

Lors d’une réunion consacrée au Sahel et à la crise au Mali, la secrétaire d’État Hillary Clinton a évoqué de manière ambiguë un lien entre el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI) et l’attaque du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi, avant que le département d’État ne tempère ses déclarations. « AQMI et d’autres groupes mènent depuis un certain temps des attaques et des rapts depuis le nord du Mali dans les pays voisins (...). Profitant d’une plus grande liberté de mouvement, des terroristes cherchent à élargir leurs réseaux dans de multiples directions », a expliqué la secrétaire d’État. « Ils coopèrent avec d’autres extrémistes violents pour saper les transitions démocratiques en Afrique du Nord, comme nous l’avons vu de manière tragique à Benghazi », a-t-elle poursuivi. Le patron de la lutte antiterroriste, Matthew Olsen, avait le premier reconnu le 19 septembre que ses compatriotes « avaient été tués au cours d’une attaque terroriste ». Il avait prudemment parlé de « connexions » possibles entre « des individus impliqués dans l’attaque et el-Qaëda au Maghreb islamique ». Le FBI mène une enquête et le département d’État, niant qu’elle ait voulu établir un lien direct entre Benghazi et AQMI, a demandé d’en attendre les conclusions avant de « se pencher sur la question des responsables de l’attaque ». Par ailleurs, la Maison-Blanche a accusé hier les républicains d’utiliser à des fins politiques l’attaque de Benghazi, après que Mitt Romney et d’autres républicains eurent reproché à Barack Obama de ne pas avoir qualifié spécifiquement l’attaque de terroriste.

Mlle Garcia
Parallèlement, Cindy Lee Garcia, l’actrice californienne qui avait dit avoir été trompée en tournant dans la vidéo L’Innocence des musulmans, qui avait causé l’attaque de Benghazi et déclenché un vent de contestation dans le monde arabe, a saisi la justice fédérale américaine mercredi, a-t-on appris hier. Comme dans sa dernière plainte, Cindy Lee Garcia, qui croyait tourner dans un film d’aventure appelé Le guerrier du désert, accuse le réalisateur présumé du film d’escroquerie, diffamation et de pratiques commerciales iniques. L’actrice affirme qu’après le tournage, elle s’est rendu compte que certaines des répliques qu’elle prononçait dans le film avaient été réenregistrées. En outre, la plaignante souligne avoir été l’objet de « menaces de mort crédibles » et dit « craindre pour sa vie et la vie des personnes qui lui sont associées ».
Par ailleurs, la chancelière allemande Angela Merkel a reporté une visite prévue en octobre en Tunisie, a indiqué hier un de ses porte-parole, alors que des tensions liées au film islamophobe sont toujours constatées dans plusieurs pays musulmans.

...et encore une caricature
Dans ce contexte, la revue satirique espagnole El Jueves a publié en couverture dans son édition de mercredi un dessin caricatural du prophète Mohammad où l’on voit des musulmans parmi une file de suspects lors d’une séance d’identification de la police sous la légende « Mais (...) qui sait à quoi ressemble Mohammad ? ». La publication a refusé d’expliquer son geste mais sa rédactrice en chef, Mayte Quilez, a déclaré au site Internet Huffington Post qu’il s’agissait d’une approche humoristique sur un sujet controversé. « Si l’on ne peut pas représenter Mohammad, comment savoir si c’est bien lui qui figure sur les caricatures ? » s’est-elle interrogée. La semaine dernière, l’hebdomadaire satirique français Charlie Hebdo a publié des caricatures du Prophète peu de temps après la mise en ligne du film islamophobe.
Lors d’une réunion consacrée au Sahel et à la crise au Mali, la secrétaire d’État Hillary Clinton a évoqué de manière ambiguë un lien entre el-Qaëda au Maghreb islamique (AQMI) et l’attaque du 11 septembre contre le consulat américain de Benghazi, avant que le département d’État ne tempère ses déclarations. « AQMI et d’autres groupes mènent depuis un certain...

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