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Awad Ibrahim, deuxième pèlerin libéré à Beyrouth

Neuf otages toujours en détention en Syrie.

Awad Ibrahim a été libéré mardi 25 septembre après quatre mois de captivité en Syrie. Anwar Amro/AFP

Le pèlerin chiite libanais, Awad Ibrahim, qui a été relâché mardi par ses ravisseurs en Syrie quatre mois après son enlèvement, est arrivé mercredi à l’aéroport de Beyrouth en provenance d’Istanbul à bord d’un avion de la Turkish Airlines.

 

Il a été accueilli par le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel avant de rejoindre ses proches dans sa maison familiale à Hay el-Sellom, dans la banlieue-sud de la capitale où un accueil populaire lui a été réservé. M. Ibrahim avait été confié à deux officiers libanais qui se sont rendus en Turquie pour le raccompagner à Beyrouth.

 

"J’espère que tous les libanais retenus en Syrie rentreront bientôt", a déclaré à l’aéroport M. Charbel, en remerciant l’ancien Premier ministre Saad Hariri pour les efforts déployés dans le cadre de la libération des pèlerins.

 

Onze pèlerins libanais avaient été enlevés en mai par un groupe rebelle dans la région d’Alep, dans le nord de la Syrie, alors qu'ils rentraient d'un pèlerinage en Iran. Hussein Ali Omar avait été relâché le 25 août en geste de bonne volonté après une médiation des ulémas musulmans.

 

Abou Ibrahim, le chef des ravisseurs qui ont enlevé le groupe de pèlerins libanais, a déclaré mardi à la chaîne al-Jadeed que "l’affaire des neuf pèlerins toujours en captivité est close et le rôle de la Turquie à ce sujet est terminé".

 

Selon al-Jadeed, Abou Ibrahim réclame des excuses du secrétaire général du Hezbollah au peuple syrien avant de reprendre les négociations sur le sort des neuf otages restant.

 

Le président libanais Michel Sleiman s'est félicité mardi de la libération de Awad Ibrahim : "J'espère que ses camarades seront également libérés le plus tôt possible", a affirmé M. Sleiman tout en assurant que "l’État poursuivra ses contacts afin d'obtenir leur libération". Le président a également promis que les autorités vont poursuivre leurs efforts afin de libérer les citoyens enlevés à l'intérieur du pays et traduire les ravisseurs en justice.

 

L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’enlèvement, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins. Leurs familles ont organisé de nombreuses manifestations pour obtenir leur libération.

 

Des informations contradictoires ont aussi circulé sur le sort des otages depuis un raid aérien meurtrier sur la localité d’Azzaz, dans le nord de la Syrie, où ils étaient détenus.

 

Fin août, le rassemblement des ulémas musulmans avait entrepris en Turquie une nouvelle médiation en vue de la libération des otages. Leurs familles vivaient depuis au gré des promesses de leur libération.

 

Outre ces pèlerins, un autre ressortissant libanais issu d'un important clan chiite, Hassan Moqdad, a été enlevé en Syrie, provoquant en représailles les rapts par son clan de dizaines de Syriens et d'un Turc se trouvant au Liban et la fermeture temporaire par des manifestants de l'autoroute conduisant à l'aéroport de Beyrouth, le 15 août dernier.

 

Le rapt du membre du clan avait été revendiqué par un groupe rebelle syrien l'accusant d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah qui a démenti.

 

Le 13 septembre, les forces de sécurité libanaises ont arrêté Maher Moqdad, le porte-parole du clan, lors d'une opération-surprise qui s’est déroulée sans incident dans la banlieue sud de Beyrouth. Cette arrestation est intervenue après le coup de filet de l'armée libanaise, quelques jours plus tôt, contre les Moqdad, à Roueiss.

 

Conformément à une décision de justice, l'armée s’était alors livrée à une série de perquisitions, procédant à plusieurs arrestations, notamment au sein de l’antre des Moqdad.

 

Lors de cette opération, l'armée avait également réussi à libérer les otages syriens détenus dans le quartier de Hay el-Sellom. L'otage turc aux mains des Moqdad avait été libéré par l'armée libanaise mardi 11 septembre. Aydin Tufan Tekin avait affirmé à la presse avoir été "bien traité" par ses ravisseurs et demandé la libération des otages libanais en Syrie.

 

Le Lendemain, Maher Moqdad a indiqué que son clan a libéré l'otage turc pour éviter d'être pris au piège d'une dispute avec le gouvernement. Dénonçant un stratagème visant à créer une confrontation entre le clan et l'armée libanaise, le porte-parole de la famille a ajouté, dans des déclarations à al-Jadeed : "Nous avions la capacité de tout faire basculer, mais nous tenons à la paix civile".

 

Le pèlerin chiite libanais, Awad Ibrahim, qui a été relâché mardi par ses ravisseurs en Syrie quatre mois après son enlèvement, est arrivé mercredi à l’aéroport de Beyrouth en provenance d’Istanbul à bord d’un avion de la Turkish Airlines.
 
Il a été accueilli par le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel avant de rejoindre ses proches dans sa maison familiale à...

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