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À La Une - Révolte

Brahimi "est en stand by", le sort de la Syrie "se décide sur place, par les armes"

Bouchra, l'unique sœur de Bachar el-Assad, s'etablit à Dubaï.

Les soldats syriens prêts à tirer, le 23 septembre 2012, à Alep. Photo Sana/AFP

Un chef rebelle a affirmé dimanche que le régime syrien perdait de plus en plus de terrain dans le conflit armé en Syrie, à la veille d'une intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU du médiateur Lakhdar Brahimi.

 

Bien que faiblement équipés face à la puissance de feu des forces du président Bachar el-Assad qui pilonnent leurs bastions, les insurgés tentent d'élargir la zone sous leur contrôle, notamment dans le nord-ouest du pays.

 

Le conflit a déjà fait plus de 29.000 morts depuis mars 2011 selon une ONG syrienne, et les belligérants sont décidés à se battre jusqu'au bout, sur fond de divisions internationales persistantes.

 

"Nous contrôlons la plus grande partie du pays. Dans la plupart des régions, les soldats sont prisonniers de leurs casernes", a affirmé à l'AFP le colonel rebelle Ahmad Abdel Wahab, dans le village d'Atmé près de la frontière turque.

"Avec ou sans aide extérieure (...), la chute du régime est une question de mois, pas d'années", a dit ce colonel, qui commande une brigade de 850 hommes. Ses dires ne peuvent être vérifiés de manière indépendante.

 

Les rebelles opposent en effet une résistance farouche aux troupes de Bachar el-Assad, qui se trouve de plus en plus isolé.

Ainsi son unique sœur, Bouchra, s'est établie à Dubaï avec ses enfants, ont annoncé à l'AFP des résidents syriens de la cité-Etat. Elle est la veuve de l'un des "faucons" de l'appareil sécuritaire syrien, le général Assef Chawkat, tué le 18 juillet dans un attentat qui avait également coûté la vie à trois autres hauts responsables. Des sites internet d'opposition ont fait état de divergences entre le chef de l'Etat et sa sœur aînée.

 

 

Sur le terrain, des raids aériens ont touché dimanche Homs et Deir Ezzor, tuant au moins 31 personnes, dont 11 civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

De nouveaux bombardements et combats ont secoué dimanche plusieurs fronts du pays, principalement à Alep (nord), théâtre d'une bataille cruciale depuis plus de deux mois, dans la province de Damas, où sont retranchés de nombreux rebelles, à Deraa, berceau de la révolte contre le régime syrien.

 

(Lire aussi : Dans la vieille ville d'Alep, la ligne de front au milieu du souk déserté)

 

Dans la grande ville de Boukamal frontalière de l'Irak, dans la province de Deir Ezzor (est), les avions du régime ont tiré des missiles sur des immeubles tandis que des combats entre soldats et rebelles avaient lieu dans des quartiers de la cité, a précisé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

 A Homs (centre), troisième ville du pays, l'armée a bombardé à l'artillerie lourde et par voie aérienne les abords de plusieurs quartiers où sont encore retranchés des rebelles comme Jobar, Soultaniyé et Baba Amr.

Les avions ont également pilonné Jebel al-Akrad, dans la province de Lattaquié (nord-ouest), selon l'OSDH, une ONG qui s'appuie sur un large réseau de militants.

 

Les bombardements des bastions rebelles ont provoqué l'effondrement de nombreux immeubles notamment dans les province d'Idleb, de Hama (centre) et de Deraa. Les violences de dimanche ont fait au moins 31 morts, dont 11 civils, selon l'OSDH. Samedi, les violences ont encore fait 150 morts, dont 88 civils, selon l'ONG.

 

 

Diplomatie

Une semaine après son retour de Damas, M. Brahimi, émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe, doit rendre compte au Conseil de sécurité lundi des résultats de sa première visite en Syrie depuis sa prise de fonction le 1er septembre.

 

M. Brahimi a affirmé à maintes reprises que sa mission était "très difficile" et qu'il n'avait pas de plan précis en vue d'un règlement. Le patron de l'ONU Ban Ki-moon a espéré que l'émissaire aurait bientôt "une stratégie" de sortie de crise à proposer.

 

Mais selon un diplomate occidental, l'émissaire "est en stand-by", pour le cas improbable où les deux camps décideraient de négocier. "Pour l'instant, le sort de la Syrie ne se décide pas à New York mais sur place, par les armes".

Une série de réunions sur la Syrie sont d'ailleurs prévues en marge de l'Assemblée générale qui s'ouvre mardi à l'ONU, sans grand espoir d'un déblocage.

"Etrangement, tout le monde pensera à la Syrie, parlera de la Syrie, mais on ne prévoit aucune décision", commente un diplomate.

 

Une session ministérielle du Conseil de sécurité sera consacrée mercredi au Printemps arabe et vendredi, les Amis de la Syrie, groupe de pays occidentaux et arabes soutenant la révolte, se concerteront sur les moyens d'unifier l'opposition et préparer l'après-Assad.

 

 

Témoignage:

Dans les geôles syriennes, « la torture commençait à 23h00 et finissait vers 4h00 du matin »

 

Un chef rebelle a affirmé dimanche que le régime syrien perdait de plus en plus de terrain dans le conflit armé en Syrie, à la veille d'une intervention devant le Conseil de sécurité de l'ONU du médiateur Lakhdar Brahimi.
 
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