Ici on adore dire les mots qu’il faut, faire la chose qu’il faut, avoir le job qu’il faut, la fille qu’il faut, etc. Il y a comme cet espace, ce vide, ce mur d’amiante entre ce qu’on présente à la société et ce que nous sommes vraiment. Les Libanais n’ont aucune conscience de ce qu’ils sont vraiment. Ce voyage, ils ne l’ont jamais fait. La navette ne va jamais entre l’intimité et la vitrine sociale. Justement, elle reste sur la devanture, tout le travail est fait en superficie. On n’utilise son intelligence que pour régler ses problèmes au bureau ou ses problèmes à la maison quand on est obligé de faire face à son conjoint parce que les copains n’ont pas encore commencé leur tournoi d’appels téléphoniques. L’intimité n’existe pas dans le couple puisqu’elle n’existe pas chez la personne en question. Toutes nos vies sont offertes aux parents, aux voisins, aux amis. On n’a rien pour nous. De là l’extraordinaire vitalité du Libanais. Il est déconnecté de son trou noir, il ne se mire pas dans la noirceur, il ne connaît pas la dépression. Sa drogue est son image, comment la polir chaque instant. Comment bien présenter et faire que les autres aient une image positive de moi. Comment faire pour impressionner mon entourage, c’est dans leurs yeux que je me vois exister. Ce qui compte n’est pas ce que je pense de moi mais ce que les autres pensent de moi. L’architecture de façade est bien agencée, solide, protectrice, elle présente bien, seulement derrière, c’est le néant. Une devanture d’immeubles sans appartements, sans chambres, inhabitée. Là se trouve la faille que les politiciens exploitent, mon peuple est manipulable à souhait puisqu’il est incapable d’avoir une seule pensée originale, singulière. La pression d’appartenir, d’être bien vu de ses pairs le pousse à faire des choix condamnables comme mourir pour la cause. De là les guerres internes que tout le monde regarde d’un œil sceptique. Ici, choisir son parti politique est un kit qu’il reçoit à la naissance avec le biberon. C’est des convictions de façade, faussement sincères. Il devient alors très possible de machiner des conflits et de souffler la discorde.
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Ici on adore dire les mots qu’il faut, faire la chose qu’il faut, avoir le job qu’il faut, la fille qu’il faut, etc. Il y a comme cet espace, ce vide, ce mur d’amiante entre ce qu’on présente à la société et ce que nous sommes vraiment. Les Libanais n’ont aucune conscience de ce qu’ils sont vraiment. Ce voyage, ils ne l’ont jamais fait. La navette ne va jamais entre...
Du pêle mêle ! Il fallait parler plutôt de sectarisme au bibéron, transmis par DNA, et d'idiotie fanatique innée !
06 h 01, le 20 septembre 2012