L'ADN de Jamil Sayyed dans la voiture de Samaha ?

Citant des sources sécuritaires, plusieurs médias locaux, dont la chaîne Future TV, ont rapporté que l’ancien directeur général de la Sûreté générale libanaise, Jamil Sayyed, serait impliqué dans l'affaire Michel Samaha. Se basant sur les résultats des analyses ADN ainsi que sur les aveux de l'ancien ministre, le tribunal militaire aurait ainsi transféré au juge d’instruction près le tribunal militaire Riad Abou Ghida les résultats de l'enquête sur une éventuelle implication de l'ancien général.

Selon la LBC, Jamil Sayyed se trouvait avec Michel Samaha lors du transfert, dans la voiture de ce dernier, des explosifs de la Syrie vers le Liban. 

Commentant ces informations, Jamil Sayyed a assuré à la LBC que ce n'est pas la première fois que son nom est cité dans cette affaire, et a appelé les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI) à ne pas "s'amuser avec cette affaire". 

Fin août, Jamil Sayyed, un des quatre généraux arrêtés dans le cadre de l’enquête sur l’assassinat du Premier ministre Rafic Hariri, avait attaqué le directeur des services de renseignements des Forces de sécurité intérieure, le général Wissam el-Hassan, "qui répand dans les médias des informations sur ma présence dans le véhicule de Michel Samaha au poste frontalier de Masnaa". "Cette voiture, de type Audi, n’a pas de place pour deux personnes", avait-t-il souligné, rappelant à l’occasion "l’absence louche de Wissam el-Hassan dans le convoi de Rafic Hariri, le jour même de son assassinat".

Michel Samaha a été arrêté manu militari le 9 août par les services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI). Il est accusé, ainsi que de hauts responsables sécuritaires syriens, d'avoir préparé des attentats au Liban dans le but de provoquer des dissensions confessionnelles.

Fin août, l'ancien ministre, proche du régime de Bachar el-Assad en Syrie, a été transféré dans une prison de la banlieue de Beyrouth pour des raisons de sécurité.