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Un rapport sur l’environnement libanais dans tous ses états

Déchets solides : on fait quasiment du surplace

L’insécurité affecte les services de collecte des déchets (ici, lors de la guerre de juillet 2006).

Exacerbé par la croissance démographique, l’urbanisation et l’exiguïté des superficies, le problème des déchets au Liban s’est élevé au rang de véritable «crise nationale», comme on lit au début du chapitre de SOER relatif aux déchets solides. Le rapport qualifie de «modestes» les résultats des efforts en matière de gestion des déchets municipaux, et de «minimes» les réalisations en matière de gestion des déchets industriels. «L’indécision politique a empêché jusqu’ici la mise en œuvre d’un plan complet pour la gestion des déchets solides au Liban», constate le texte. Il ajoute qu’étant donné que la gestion des déchets nécessite une vision à long terme, et en l’absence d’un réel engagement politique, le gouvernement libanais a souvent recours aux solutions d’urgence, sans mise en œuvre d’un plan global.
SOER reprend les chiffres apportés par le rapport Sweep-net, selon lesquels 51% des déchets solides municipaux finissent en décharges, 32% en dépotoirs sauvages et 17% récupérés à des fins de tri et compostage. Il est par ailleurs estimé que les centres urbains (Beyrouth et la majeure partie du Mont-Liban) produisent 1,1 kilo par habitant par jour, alors que les zones rurales produisent 0,7 kilo par habitant par jour.
SOER parle également d’une «législation inadaptée» et de «lois dépassées ou incomplètes». Il faut noter que le Conseil des ministres vient d’adopter un projet de loi sur la gestion des déchets ménagers, donc deux ans après la publication de ce document.
Le rapport fournit par ailleurs un tableau très intéressant sur «la hiérarchie de la gestion intégrée (globale) des déchets», préparé par Ecodit. Selon ce tableau, l’option préférée est celle de la réduction à la base des déchets produits, suivie de la réutilisation des matériaux puis du recyclage, ensuite de la récupération d’énergie à partir des déchets (une perspective adoptée actuellement par le ministère de l’Environnement mais sans que cela n’ait abouti encore à des mesures concrètes). Enfin, l’option la moins viable écologiquement serait l’enfouissement des déchets dans les décharges.
Exacerbé par la croissance démographique, l’urbanisation et l’exiguïté des superficies, le problème des déchets au Liban s’est élevé au rang de véritable «crise nationale», comme on lit au début du chapitre de SOER relatif aux déchets solides. Le rapport qualifie de «modestes» les résultats des efforts en matière de gestion des déchets municipaux, et de «minimes» les...