C’est à l’occasion de la convention de Boston ayant investi John Kerry en 2004 que M. Obama avait acquis une véritable envergure nationale. Il avait appelé à dépasser les frontières partisanes, argument qui était ensuite devenu son fonds de commerce. Quatre ans plus tard, porté par une vague de ferveur populaire, le jeune sénateur avait accepté l’investiture de son parti à Denver, à l’issue d’une campagne de primaires qui l’avait vu triompher de justesse de Hillary Clinton. Mais moins de deux semaines après cet adoubement avait éclaté la crise financière, dont le président Obama, confortablement élu en novembre 2008, ne finit pas de devoir gérer les conséquences, en particulier un chômage qui n’est toujours pas retombé sous les 8 %, contre 5 % avant la récession.
Difficile pour M. Obama de reprendre le slogan du « changement », lui qui incarne désormais le pouvoir en place. Et « l’espoir » de 2008 s’est pour beaucoup brisé sur la crise, donnant à Mitt Romney un angle pour attaquer ce qu’il estime être l’incompétence de M. Obama en matière économique.