« C’est mon idée et c’était une idée folle », a-t-il déclaré au début de sa course de 7,5 km, au milieu d’environ un millier de personnes qui avaient répondu à son appel lancé la veille sur Twitter.
Interrogé par l’AFP à la fin de son jogging, il est brièvement revenu sur la décision prise vendredi par l’Agence antidopage américaine (Usada) d’annuler l’ensemble de ses résultats depuis 1998, dont ses sept victoires en Tour de France, entre 1999 et 2005.
« Non, non, je n’ai absolument pas peur » du rapport d’enquête que doit remettre l’organisme américain à l’Union cycliste internationale (UCI), qui devra ensuite valider les sanctions prises par l’Usada, a-t-il lâché. L’instance avait annoncé vendredi que le coureur d’Austin, 40 ans, avait été déclaré « inéligible à vie » et que « tous ses résultats en compétition (étaient) invalidés du 1er août 1998 à la date présente » en raison de son refus de poursuivre la procédure d’arbitrage indépendante qu’elle menait. L’Usada avait expliqué avoir en sa possession « plus d’une douzaine » de témoignages et des « données scientifiques » pour étayer ses accusations.
« Il y a trop à faire »
Plus tôt dans la journée, Armstrong avait déjà fait mine de relativiser le jugement de l’agence : « Mon nom est Lance Armstrong, je suis un survivant du cancer (...) Et oui, j’ai gagné sept fois le Tour de France ! » a-t-il lancé à la tribune du Congrès mondial, suscitant rires et applaudissements nourris de l’assistance. « Et pour ceux qui ne savent pas de quoi je parle, je vous aime ! » a-t-il ajouté, tout sourire.
Revenant sur son combat contre le cancer des testicules, diagnostiqué en 1996, tout en se disant choyé par le destin, il a souligné que sans le soutien des médecins, il n’aurait pas pu rebondir : « Quoi qu’en disent les gens, je n’aurais pas pu gagner le Tour de France sept fois. »
Dans une allusion voilée à ses déboires avec les instances antidopage, le cycliste a assuré que « le fardeau (de la lutte contre le cancer) étant si important, il ne faut pas se laisser distraire ».
« Je ne me laisserai pas distraire, il y a trop à faire », a-t-il répété, avant d’annoncer que sa fondation Livestrong allait verser 500 000 dollars au Congrès afin notamment de financer des traitements dans le monde.
La décision de l’Usada n’a aucunement fait ciller les organisateurs de ce rassemblement scientifique. « La communauté anticancer est derrière lui », avait ainsi indiqué lundi à l’AFP la présidente élue de l’Union internationale contre le cancer, Mary Gospodarowicz.
(Source : AFP)