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Liban - Solidarité

« Donner sang compter » : mobiliser, sensibiliser et inciter

Depuis près de cinq ans, l’ONG « Donner sang compter » lutte pour pallier le manque de sang au Liban. Pour y parvenir, l’organisation n’hésite pas à multiplier les initiatives.

Claire WILLIOT

Le City Mall de Beyrouth était sous perfusion dimanche 12 août, pour la grande collecte de sang organisée par l’ONG «Donner sang compter» (DSC). Quelques jours lui auront suffi pour répondre à l’appel des hôpitaux de Beyrouth, et plus particulièrement du centre Saint Jude pour les enfants atteints du cancer, dont les stocks sont au plus bas. «Le ramadan, l’été et la chaleur sont autant de facteurs qui expliquent que les donneurs sont beaucoup moins nombreux à se déplacer. Nous faisons face à une chute exponentielle de dons», explique Yorgui Teyrouz, fondateur et président de DSC.
En partenariat avec la banque de sang de l’AUBMC, DSC a ainsi récolté 92 sacs de sang en à peine 4h30, soit un stock pouvant assurer les besoins de quelque 275
bénéficiaires.
«DSC est avant tout un service qui se veut gratuit, proposant de mettre en contact les personnes ayant besoin de sang avec les personnes compatibles», explique Yorgui Teyrouz. Aujourd’hui, l’organisation dispose d’une base de données de près de 12000 noms, et a déjà aidé plus de 16000 personnes. Pour ce pharmacien qui, en 2007, débutait en enregistrant les groupes sanguins de ses amis dans son répertoire téléphonique, le chemin parcouru est encourageant. En 2009, l’association commence à organiser des stands dans les universités, afin de sensibiliser les jeunes, cible privilégiée de l’association du fait de leur bon état de santé, leur disponibilité et leur volonté de changer les choses. «Ce qui manque au Liban, ce n’est pas le sang, mais simplement quelqu’un qui encourage le don», explique M. Teyrouz.

Un bus pour abolir le « contre-don »
Au pays du Cèdre, le sang ne se donne pas, il se troque. Pour remplacer chaque unité de sang transfusée dans les hôpitaux, le patient doit trouver un donneur. «C’est cela que nous détestons par-dessus tout. Le Liban manque d’une banque de sang nationale», regrette M. Teyrouz. Face à cette situation, nombre de Libanais, parfois dans l’urgence, multiplient des appels sur les réseaux sociaux, ou encore à la radio.
Afin de changer les mentalités, Yorgui Teyrouz se lance dans un projet ambitieux et novateur: augmenter les stocks des banques de sang des hôpitaux à l’aide du premier bus de collecte de sang du Liban. Celui-ci sillonnera les routes pour aller à la rencontre des donneurs, et ainsi approvisionner les réserves. «Une poche de sang se conserve jusqu’à 42 jours, mais il est préférable de l’utiliser durant les trois premières semaines, explique M. Teyrouz. Si nous augmentons suffisamment les stocks des hôpitaux, ceux-ci préféreront donner le sang plutôt que de le jeter.»
Pour financer les opérations, DSC organise une grande soirée au Sky Bar, le 3 septembre. Les fonds récoltés permettront d’acheter le bus au mois d’octobre, avant d’y effectuer les principaux aménagements. D’ici à décembre ou janvier, le bus prendra la route. «Si les gens n’ont pas envie d’aller jusqu’à la banque de sang, nous irons jusqu’à chez eux», conclut Yorgui Teyrouz.

Contacts

DSC sur Internet :
www.dsclebanon.org
Facebook : Donner sang compter...
Contact donneurs : 03/314868
Contact sponsors : 70/314868
Pour toute question ou demande d’informations : info@dsclebanon.org.
Claire WILLIOT Le City Mall de Beyrouth était sous perfusion dimanche 12 août, pour la grande collecte de sang organisée par l’ONG «Donner sang compter» (DSC). Quelques jours lui auront suffi pour répondre à l’appel des hôpitaux de Beyrouth, et plus particulièrement du centre Saint Jude pour les enfants atteints du cancer, dont les stocks sont au plus bas. «Le ramadan, l’été et...

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