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Liban

Kaouk : La résistance est bien trop forte pour être ébranlée par les événements de Syrie

cheikh Nabil Kaouk, responsable du Hezbollah.

Comme sous l’effet d’un mot d’ordre, plusieurs responsables du Hezbollah et d’Amal ont fait des déclarations au cours du week-end portant sur l’identité du Liban et l’impossibilité de la changer. Alors que les événements semblent s’être accélérés au cours de la semaine écoulée, le Hezbollah et Amal ont tenu à préciser que le statu quo actuel n’est pas menacé, que l’armée reste le recours pour toutes les parties locales, même si l’attitude du gouvernement est en deçà des attentes de la population.


Le chef du bloc de la Résistance Mohammad Raad s’en est essentiellement pris à « l’État confessionnel qui pousse les responsables à ne voir les choses que sous l’angle des petits intérêts au lieu de ne songer qu’à l’intérêt général ». Il a aussi critiqué implicitement le 14 Mars, lui reprochant d’avoir lié le sort du Liban à la volonté étrangère et de ne pas réagir lorsqu’Israël viole la souveraineté libanaise, « alors qu’ils sont soudainement soucieux de cette souveraineté lorsque les Syriens arrêtent des trafiquants d’armes et d’autres personnes qui cherchent à encourager la discorde en Syrie ». Selon lui, ceux-là ne cherchent qu’à satisfaire « leurs maîtres américains et européens, et dans ce but ne veulent même pas entendre parler d’une offre iranienne pour donner au Liban du courant électrique »...


De son côté cheikh Nabil Kaouk s’est plutôt adressé « à ceux qui croient que la crise en Syrie affaiblit le Hezbollah ». Il a affirmé que la « résistance est bien trop forte pour être ébranlée par ce genre de considération » et que « le jour où l’identité du Liban résistant va changer n’est pas près d’arriver ». Il a accusé « la branche militaire et de sécurité de l’ambassade des États-Unis de chercher à menacer la paix civile au Liban et la Syrie via le Liban ». Il a également dénoncé l’alliance entre l’Armée libre de Syrie et le 14 Mars, « d’autant que les sources de financement sont les mêmes », a-t-il dit. Cheikh Nabil Kaouk a aussi ajouté que l’opposition est au bord de la déprime, elle qui avait misé sur la chute du régime syrien au cours du mois de ramadan de l’an dernier. Selon lui, les ennemis de la Syrie veulent désormais transformer ce pays en un nouvel Irak en le plongeant dans le sang, mais il s’est demandé si c’est vraiment ainsi que l’on protège le peuple syrien et que l’on travaille pour établir la démocratie en Syrie...


Le député du bloc de la Résistance Hassan Fadlallah a, lui, fait l’éloge de l’armée qui est le recours de toutes les parties. Il a dénoncé les projets de certaines parties de plonger le pays dans le désordre croyant pouvoir ainsi marquer des points çà et là. Mais il a ajouté qu’il s’agit là d’un jeu dangereux, car ce qui frappe une région frappe l’ensemble du pays et finalement ceux qui paient le prix de ces manœuvres, ce sont les citoyens.


Nawaf Moussawi, lui aussi membre du bloc de la Résistance a estimé qu’au final, la crise syrienne ne peut être réglée que par un compromis, ou bien par une guerre civile de longue durée qui entraînera d’autres guerres civiles.
Hani Kobeïssy du bloc de la Libération et du Développement (Berry) a estimé que dans une guerre interne, il n’y a pas de vainqueur. « Nous en avons fait l’expérience au Liban. Il faut donc préserver la paix civile au Liban et le rôle de ce pays n’est pas de renverser un régime arabe quel qu’il soit. »


Abdel Magid Saleh, membre du même bloc, a estimé que le gouvernement ne remplit pas son devoir à l’égard des citoyens, ajoutant que la seule voie de salut pour les Libanais est de rétablir la confiance entre eux. Même son de cloche chez Abbas Abbas, membre du bureau politique d’Amal, qui a invité les Libanais à exercer réellement la démocratie dans ce qu’elle sous-entend d’acceptation de l’autre et de volonté réelle de vivre ensemble dans un même pays.

Comme sous l’effet d’un mot d’ordre, plusieurs responsables du Hezbollah et d’Amal ont fait des déclarations au cours du week-end portant sur l’identité du Liban et l’impossibilité de la changer. Alors que les événements semblent s’être accélérés au cours de la semaine écoulée, le Hezbollah et Amal ont tenu à préciser que le statu quo actuel n’est pas...

commentaires (2)

C'est quand on dort sur les deux oreilles que la massue nous tombe sur la tête !

SAKR LEBNAN

08 h 53, le 27 août 2012

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Commentaires (2)

  • C'est quand on dort sur les deux oreilles que la massue nous tombe sur la tête !

    SAKR LEBNAN

    08 h 53, le 27 août 2012

  • "Divin fakih" restera longtemps dans l’imaginaire des chiites libanais. Un "Sé(yy)ide" dont le sectarisme soulève les monts du Jabal Äamel ou ouvrier kifkif d'intolérance, un tétanisé qui transgresse impassiblement et mandate des agresseurs en chemises noires chiffonnées incarne de façon emblématique le sectarisme. Et pourtant, au palmarès de l'ignominie de ce côté-ci, bâbord Anti-Libanais, "l’Anthracite branlant" ne manque pas de concurrents. Les balances comparatives sont si délicates à manier. Mais d'autres tyranneaux locaux peuvent présenter des bilans plus horribles encore, ne serait-ce que parce qu'ils avaient disposé de plus de moyens…. éminemment "baassyriens" ! Il n'empêche. Tout se passe comme si ce "fakîh-ci" si ébaubi avait focalisé et cristallisé toute la terreur que peut provoquer un totalitarisme porté à tant d’incandescence. Peut-être parce que cette abjection-ci se développe sans faux-semblant. Son fanatisme en sus est nu et le discours de haine sans litote ! Il est énoncé sans ciller que, dans cette wilâya, kottor ou contrée, tout ce qui s'oppose à cette "divine!?" volonté relayée par la volonté de cet "humanoïde fakîh" définitivement "Persé" doit être anéanti, extirpé, amputé. Vaste programme. Et on n'en est qu'aux prémisses.

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    05 h 09, le 27 août 2012

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