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Les pèlerins libanais enlevés en Syrie seront relâchés dans les prochains jours, selon l’un des otages libéré

"Nous étions traités comme chez nous", affirme Hussein Ali Omar à son arrivée à Beyrouth ; six ressortissants syriens relâchés par le clan Moqdad au Liban.

L'otage libanais libéré Hussein Ali Omar dans les bras de sa mère. Hasan Shaaban/

Le pèlerin chiite libanais, Hussein Ali Omar, a été relâché samedi par ses ravisseurs en Syrie trois mois après sa captivité, alors qu’au Liban le puissant clan chiite des Moqdad annonçait la libération de six Syriens enlevés depuis dix jours.

 

Le pèlerin libanais Hussein Ali Omar, 60 ans et originaire de Baalbeck, dans l’est du Liban, est arrivé à l’aéroport de Beyrouth à bord d’un avion turc. Il a été accueilli par le ministre de l'Intérieur Marwan Charbel avant de rejoindre ses proches dans sa maison familiale à Hayy el-Sellom, dans la banlieu sud de la capitale.

 

M. Omar faisait partie d’un groupe de 11 pèlerins enlevés le 22 mai à Alep, dans le nord de la Syrie.

 

"Tous les autres pèlerins sont sains et saufs. Nous avons été très bien traités, nous étions traités comme chez nous", a déclaré l'otage libéré à son arrivée à Beyrouth. "Les ravisseurs m'ont affirmé qu'ils seront relâchés dans les cinq prochains jours", a-t-il ajouté. 

M. Charbel, a lui aussi affirmé que les dix otages restant étaient en bonne santé.

 

Portant une cravate frappée des couleurs et du croissant du drapeau turc, M. Omar a remercié tous ceux qui avaient contribué à sa libération, en particulier la Turquie.


Plus tôt dans la journée, il avait affirmé à al-Jazeera avoir été "très bien traité" par ses ravisseurs qui ont assuré aux pèlerins tous les médicaments dont ils avaient besoin. "Nous appelons les Libanais et les peuples arabes à soutenir le peuple syrien opprimé", a-t-il dit.

 

Le porte-parole des rebelles à Azzaz, dans le nord de la Syrie, Mohammad Nour, a affirmé dans une vidéo que cette libération était intervenue à la faveur d’une médiation des ulémas et qu’elle constituait un geste de bonne volonté envers les Libanais.

Ce porte-parole a déclaré que cette libération ne voulait pas dire que les ravisseurs renonçaient à leur demande à l'égard du Hezbollah qui est accusé par les rebelles de soutenir les forces du président Bachar el-Assad. Le parti chiite a nié soutenir militairement le régime syrien.

 

Le ministre libanais de l’Intérieur a indiqué à la LBC avoir reçu des signaux positifs de la Turquie sur la possibilité d'une libération de tous les autres pèlerins. "C’est un geste de bonne volonté", a-t-il confirmé, tout en affirmant qu’il ne "restera bientôt plus aucun otage turc ou syrien au Liban".

 

Hussein Ali Omar accueilli par ses proches à Beyrouth.

Photo AFP

 

Samedi matin, le ministre turc des Affaires étrangères, Ahmet Davutoglu, avait informé le président du Parlement Nabih Berry et le Premier ministre Nagib Mikati que Hussein Ali Omar rentrera au Liban samedi soir à bord d'un avion turc.

 

M. Mikati a exprimé l'espoir qu'Ankara déploie davantage d'efforts pour la libération des 10 autres pèlerins toujours en captivité, selon son bureau de presse.

 

L’Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l’affaire des pèlerins, mais un groupe jusqu’alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-province d’Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazeera, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins.

 

Des informations contradictoires avaient circulé sur le sort des otages depuis un raid aérien meurtrier sur la localité de Azzaz, où ils étaient détenus. Leurs familles avaient manifesté plusieurs fois pour réclamer leur libération et une intervention plus efficace de l’État libanais.

 

Outre ces pèlerins, un autre ressortissant libanais issu d'un important clan chiite, Hassan Moqdad, a été enlevé en Syrie, provoquant en représailles les rapts par son clan de dizaines de Syriens et d'un Turc se trouvant au Liban et la fermeture temporaire par des manifestants de l'autoroute conduisant l'aéroport de Beyrouth.

 

Le puissant clan des Moqdad a affirmé samedi avoir libéré six des ressortissants syriens qu’il avait kidnappés le 15 août dernier comme signe de "bonne foi à l'égard du peuple syrien et de l'Armée syrienne libre".

"Ceci n'a rien à voir avec la libération de l'un des 11 otages en Syrie", a affirmé à l'AFP Maher Moqdad, un porte-parole du clan, précisant que quatre Syriens et le Turc sont encore en captivité.

 

Le rapt du membre du clan avait été revendiqué par un groupe rebelle syrien l'accusant d'être un tireur embusqué à la solde du Hezbollah qui a démenti.

 

 

Le pèlerin chiite libanais, Hussein Ali Omar, a été relâché samedi par ses ravisseurs en Syrie trois mois après sa captivité, alors qu’au Liban le puissant clan chiite des Moqdad annonçait la libération de six Syriens enlevés depuis dix jours.
 
Le pèlerin libanais Hussein Ali Omar, 60 ans et originaire de Baalbeck, dans l’est du Liban, est arrivé à l’aéroport de...

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