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À La Une - Sécurité

Polémique du vol Paris-Damas-Larnaca-Beyrouth : Air France justifie sa décision

Le commandant de bord n'avait pas le choix...

Air France a expliqué lundi que des difficultés avec le contrôle aérien syrien n'avaient pas laissé à son vol Paris-Beyrouth d'autre choix que se poser à Damas mercredi, en réponse aux critiques du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius contre cette décision.

 

N'ayant pu se poser à Beyrouth, un Airbus A330 d'Air France avait du faire le plein à Damas avant de se poser sur l'aéroport chypriote de Larnaca, où les 174 passagers avaient été pris en charge. Ils sont arrivés à destination jeudi.

 

"Les décisions dans ces circonstances sont compliquées à prendre mais en plein conflit, se poser à Damas, vous conviendrez avec moi que ce n'était probablement pas la décision la plus pertinente, et je suis diplomate en disant ça", avait déclaré Laurent Fabius sur RTL.

"Se poser à Damas, c'était exposer la sécurité des gens qui étaient à l'intérieur de l'avion (...) notamment des personnes du Liban qui étaient recherchées par le régime syrien".

 

(Lire aussi : Le rocambolesque et dangereux vol Paris-Damas-Larnaca-Beyrouth d’Air France)

 

En fait, l'enchaînement des événements n'a pas laissé le choix au commandant de bord, a indiqué la compagnie, rappelant qu'elle était "en contact permanent avec la cellule de crise du ministère des Affaires étrangères tout au long du vol".

 

Alors que l'A330 d'Air France approchait de Beyrouth, la situation s'est rapidement détériorée. La route de l'aéroport, sur laquelle des milliers d'enlèvements ont eu lieu pendant la guerre civile (1975-1990) était coupée par des hommes en armes.

Air France a donc décidé de dérouter l'appareil sur Amman, en traversant l'espace aérien syrien. Amman est l'aérodrome de dégagement prévu lorsque Beyrouth n'est pas disponible.

 

La capitale jordanienne est une destination régulière d'Air France, qui y dispose d'une équipe en permanence. En revanche, elle ne dessert pas Larnaca, a souligné le directeur de permanence à Air France, Pierre Caussade.

"L'espace aérien syrien est totalement ouvert, emprunté par des avions du monde entier", a-t-il ajouté.

 

Mais l'équipage n'a pas obtenu du contrôleur aérien syrien la trajectoire qu'il escomptait. "Le contrôleur lui a même demandé de changer de cap à 270°, au lieu de faire simplement un virage à 90°... L'équipage s'est retrouvé avec assez de carburant pour se poser à Damas mais n'en avait plus assez pour aller raisonnablement à Amman". A ce moment là, il n'en avait pas non plus assez pour rallier Larnaca.

 

Incompréhension, incompétence, ou mauvaise volonté du contrôleur envers une compagnie qui ne se pose plus à Damas depuis mars dernier et un pays très critique envers la Syrie ? Air France n'a pas voulu se prononcer sur les raisons qui n'ont pas permis d'obtenir la route souhaitée.

 

"Autant la relation entre l'équipage et le contrôle aérien en altitude a été difficile, autant les contacts avec le contrôleur de l'aéroport se sont passés tout à fait normalement", a souligné M. Caussade.

 

Apprenant qu'il faudrait payer le carburant en espèces, les transactions par carte bancaire étant impossibles, le pilote a recensé les sommes dont les passagers disposaient en espèces. Le code des Transports lui permet en effet d'emprunter de l'argent auprès des passagers "en cas de difficultés dans l'exécution de son mandat".

 

Il n'a finalement pas eu recours à cet emprunt, le chef d'escale d'Air France à Damas, était entre-temps arrivé à l'aéroport et avait fait jouer son crédit pour obtenir le kérosène nécessaire, a expliqué M. Caussade. Une fois le plein effectué, l'avion était reparti en moins de deux heures.

 

M. Caussade a, par ailleurs, confirmé que l'appareil avait eu une anomalie technique sur ce vol, une information qui circule sur les réseaux sociaux.

 

Un voyant signalait un "défaut de dégivrage du pare-brise du côté du copilote", une défaillance sans conséquence en été au Proche-Orient, a-t-il relevé.

Air France a expliqué lundi que des difficultés avec le contrôle aérien syrien n'avaient pas laissé à son vol Paris-Beyrouth d'autre choix que se poser à Damas mercredi, en réponse aux critiques du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius contre cette décision.
 
N'ayant pu se poser à Beyrouth, un Airbus A330 d'Air France avait du faire le plein à Damas avant de se...

commentaires (1)

Des bluffeurs amateurs ...! ils étaient en contact avec la cellule de crise du Quai d'Orsay durant tout la durée du vol !? alors pourquoi tout simplement par simples mesures de précaution se poser d' ABORD à Larnaca ?? après ce cafouilli aéronautique une enquête s'impose ....tant auprès de la cellule de crise du govt que du staff d'Air France , un bon coup de balais pour vider ces incapables dangereux semble une nécessité...

M.V.

04 h 24, le 21 août 2012

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Commentaires (1)

  • Des bluffeurs amateurs ...! ils étaient en contact avec la cellule de crise du Quai d'Orsay durant tout la durée du vol !? alors pourquoi tout simplement par simples mesures de précaution se poser d' ABORD à Larnaca ?? après ce cafouilli aéronautique une enquête s'impose ....tant auprès de la cellule de crise du govt que du staff d'Air France , un bon coup de balais pour vider ces incapables dangereux semble une nécessité...

    M.V.

    04 h 24, le 21 août 2012

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