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Liban - Route culinaire

La moujaddara de fassoulia, délice incontournable de Hammana

Cet été, « L’Orient-Le Jour » vous emmène à travers le Liban à la découverte des spécialités culinaires des villes et des villages.

Marie Choueiri cuisinant la « moujaddara hammaniya ».

9h du matin, Hammana se réveille doucement. Les rues reprennent vie, les magasins ouvrent leurs portes, les « bonjour » fusent. Dans ce magnifique village du Mont-Liban, la bonne humeur semble contagieuse.


Au café Katanga, Marie Choueiri passe derrière les fourneaux. Si Hammana allie tradition et modernité, dans la cuisine de Marie, qui gère le café avec son époux, il y a des incontournables, des plats qui ne changent pas, qui ne vieillissent jamais. Entre autres, la moujaddara de fassoulia, également appelée la fassoulia hammaniyé.


« Je suis originaire du Akkar (Liban-Nord), mon époux est de Hammana », confie Marie. « Ma belle-mère s’est donc chargée de m’apprendre la moujaddara de fassoulia, mon visa pour Hammana ! » plaisante-t-elle sous le regard amusé de son mari. « Cela fait 35 ans que je vis à Hammana. J’avais 20 ans quand je suis arrivée ici. Aujourd’hui, ce plat, je le maîtrise très bien », assure-t-elle. Son mari s’empresse de confirmer.


En coupant les oignons, tout en gardant un œil sur la fassoulia qui cuit dans la casserole à côté, cette mère de trois garçons raconte que son fils vient en septembre passer quelques jours de vacances. « C’est le premier plat qu’il va vouloir manger », assure-t-elle.


À peine une heure plus tard, Marie dresse une table sur la terrasse de son café à la décoration traditionnelle. Le plat de moujaddara de fassoulia occupe fièrement le centre, accompagné d’une bonne salade. Pour Marie, la courte durée de préparation est un atout de plus pour ce plat goûteux et campagnard aux multiples bienfaits. « C’est un plat naturel, plein de vitamines », explique-t-elle en y goûtant, histoire de s’assurer que rien ne manque. « C’est très bon, cela va de soi », assure Marie, mettant l’eau à la bouche des passants près du café Katanga.


Non loin s’étend la vallée Lamartine, que le poète avait visitée. Une visite à l’issue de laquelle il avait écrit : « L’un des plus beaux coups d’œil qu’il soit donné de jeter sur l’œuvre de Dieu, c’est la vallée de Hammana. »

 



Préparation de la moujaddara de fassoulia
- Faire tremper 500 grammes (1/2 kilo) de fassoulia (haricots) dans de l’eau tiède la veille.
- Le jour même, faire cuire les haricots dans une casserole remplie d’eau. Il faudra presque une heure pour qu’ils soient cuits (le haricot doit s’ouvrir).
- Quand les haricots sont presque cuits, ajouter 1/4 de verre de riz blanc bien lavé.
- Ajouter une cuillère à soupe de sel, une cuillère à café de poivre, une cuillère à café de cannelle, une pincée de cumin et une cuillère à café de sauce tomate épicée.
- Laisser bouillir le mélange en tournant de temps à autre pour qu’il n’attache pas au fond de la casserole.
- Couper en petits morceaux quatre oignons et les mettre à cuire, à feu moyen, dans une poêle avec un demi-verre d’huile d’olive. La cuisson des oignons et des haricots se fait simultanément mais séparément.
- Une fois que les oignons ont pris une couleur rougeâtre, les ajouter aux haricots. Mélanger sans arrêt pendant une vingtaine de minutes jusqu’à ce que la moujaddara épaississe.
- Transvaser dans une grande assiette et laisser refroidir une demi-heure.


À savourer avec une bonne salade.

 

 

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Au café Katanga, Marie Choueiri passe derrière les fourneaux. Si Hammana allie tradition et modernité, dans la cuisine de Marie, qui gère le café avec son époux, il y a des...

commentaires (5)

Le probleme pour cette excellente recette, c'est que les couples doivent faire chambre a part apres le diner. Le degazage risquerait de provoquer des tragedies irreparables lol.

Jaber Kamel

06 h 47, le 16 août 2012

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Commentaires (5)

  • Le probleme pour cette excellente recette, c'est que les couples doivent faire chambre a part apres le diner. Le degazage risquerait de provoquer des tragedies irreparables lol.

    Jaber Kamel

    06 h 47, le 16 août 2012

  • Excusez moi ,j'avais oublié les haricots utilisé ne sont pas des coco ,depuis que les coco ne sont plus rouges...lol

    M.V.

    08 h 44, le 15 août 2012

  • Bonne spécialité parmi les plats purement libanais qui deviennent de plus en plus rares. Nazira.A.Sabbagha

    Sabbagha A.Nazira

    08 h 11, le 15 août 2012

  • ça a l'air délicieux ! on ne passe pas au moulin comme pour la moujadara traditionnelle ? et quelle haricots doit-on utiliser ? je sais que ce forum n'est pas interactif et une réponse sera d'autant plus appréciée. merci aux équipes de l'OLJ pour ces initiatives culinaires. PS : je suis passé exprès par Khonchara durant me vacances pour goûter au fameux Korban que vous aviez mis a l'honneur il y'a quelques semaines. effectivement : délicieux

    Lebinlon

    03 h 05, le 15 août 2012

  • Mes félicitations Madame ,les éfluves de votre cuisine arrivent mêmes à traverser Internet ....j'ai hâte de venir déguster votre spécialité ...d'autant, que je comprend mieux maintenant pourquoi Alphonse de Lamartine avait choisi de séjourner à Hammana....

    M.V.

    02 h 11, le 15 août 2012

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