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Liban - Affaire Samaha

Les milieux de la majorité entre scepticisme et prudence

Les commentaires au sein du 8 Mars sur l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha oscillaient hier entre une prudence mêlée à des critiques contre la manière dont M. Samaha a été arrêté et un franc scepticisme, plus ou moins implicite, quant au bien-fondé de l’affaire.


De son côté, la hiérarchie grecque-catholique s’est mobilisée pour critiquer la manière dont l’arrestation de M. Samaha s’était déroulée, non sans égratigner au passage le service de renseignements des FSI, auteur de l’opération.
Le patriarche de la communauté, Grégoire III Laham, qui a téléphoné au président de la République, Michel Sleiman, a fait dire par son cabinet qu’il « stigmatise fortement le procédé suivi lors de l’arrestation, nuisible à la personne de M. Samaha et irrespectueux de l’immunité du domicile et de la dignité de la famille ».
Ce procédé, poursuit le patriarche, nuit également à la réputation de l’institution policière qui s’est comportée de manière non civilisée et non conforme à la réputation du Liban, à la démocratie et au respect des droits de l’homme dans ce pays.


« Nous respectons l’action de l’institution policière tout comme nous respectons la justice, mais nous contestons le procédé de l’arrestation et la perquisition du domicile à Jouar, ainsi que celle de l’autre domicile à Achrafieh », ajoute le cabinet du patriarche, mettant en garde contre « une politisation de la justice ».
De son côté, l’évêque grec-catholique de Zahlé, Mgr Issam Darwiche, a affirmé dans un communiqué « ne pas être contre les mesures sécuritaires prises conformément aux règles en vigueur dans l’État libanais », mais qu’il est en revanche « contre la manière dont s’est déroulée l’arrestation, nonobstant les résultats de l’enquête en cours ». Mgr Darwiche est cependant allé bien plus loin en soulignant qu’il « n’est pas digne d’un service de sécurité dont la légitimité de sa création et des missions qu’il exerce est sujette à caution (...) de se comporter de cette façon barbare vis-à-vis d’un homme qui a longtemps servi le Liban dans divers postes ».
Dans les rangs du 14 Mars, le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, a appelé le président Michel Sleiman et le Premier ministre Nagib Mikati à « empêcher l’intervention de parties tierces dans cette affaire » et à « laisser la justice faire son devoir ». Il réagissait ainsi aux informations faisant état de contacts entrepris par le président syrien Bachar el-Assad pour la libération de M. Samaha. Le député Boutros Harb a pour sa part estimé qu’au cas où les soupçons se confirmeraient à l’encontre de Michel Samaha, cela aurait « des implications politiques importantes ». « Le régime syrien serait sorti par la porte pour revenir à nouveau par la fenêtre et provoquer une guerre civile » au Liban, a-t-il dit.
Le député Khaled Daher (Akkar, bloc du Futur) a quant à lui affirmé que « personne n’aurait osé arrêter M. Samaha, qu’il s’agisse des services de sécurité ou des autorités judiciaires, si des preuves n’étaient pas disponibles sur son implication dans les accusations qui sont portées contre lui ». Selon lui, M. Samaha avait « un bureau dans le palais du président Assad », une proximité avec le régime syrien qui rendait difficile de l’arrêter sans un dossier solide. Nadim Gemayel, député de Beyrouth, a affirmé que les accusations portées contre M. Samaha sont « choquantes ». « Il est clair que la Syrie veut faire exploser la sécurité au Liban, a-t-il dit, critiquant les fuites dans la presse concernant cette affaire et estimant qu’elles nuisent à la crédibilité de l’enquête, bien que le service de renseignements des FSI ait agi de manière professionnelle », a-t-il dit. Interrogé sur la réaction du Hezbollah sur cette affaire, M. Gemayel a estimé qu’elle était « déplacée ».


Le député du Hezbollah Mohammad Raad avait affirmé jeudi, lors d’un iftar, que son parti « ne gardera pas le mutisme au sujet de ce qu’a subi Michel Samaha. Nous temporisons un peu. Il s’agit de machinations sécuritaires que nous avons longtemps expérimentées ». Cependant, l’ANI officielle a distribué hier un texte de l’allocution dans laquelle le député dit à peu près la même chose, mais sans mentionner nommément M. Samaha et en insistant davantage sur la nécessité de « ne pas précipiter les choses ».


Le ministre de la Culture, Gaby Layoun, était l’un des rares responsables du bloc du Changement et de la Réforme à commenter hier cette affaire. Il a critiqué l’arrestation « illégale » de l’ancien ministre et affirmé que « le service de sécurité chargé d’enquêter sur M. Samaha est politisé ». « Il ne nous inspire pas confiance », a-t-il dit.
Son collègue de la Justice, Chakib Cortbaoui, a indiqué pour sa part ne pas avoir été informé à l’avance de l’arrestation de M. Samaha. « Il s’agit d’une enquête judiciaire et aucun ministre ne peut s’immiscer », a-t-il assuré.
Le secrétaire général du Mouvement nassérien libre au Liban, Moustapha Hamdane (ancien chef de la garde présidentielle sous le mandat de l’ancien président Émile Lahoud), a, de son côté, qualifié l’arrestation de M. Samaha de « rapt » et déclaré que son commanditaire est « Abou Mazen », alias le colonel Wissam Hassan, chef des renseignements des FSI.


Le PSNS a également dénoncé « le procédé illégal » de l’arrestation, mais aussi les « verdicts anticipés » contre les individus et « l’énorme quantité de fuites médiatiques » sur l’enquête, visant à « ternir la réputation de M. Samaha ».

Les commentaires au sein du 8 Mars sur l’arrestation de l’ancien ministre Michel Samaha oscillaient hier entre une prudence mêlée à des critiques contre la manière dont M. Samaha a été arrêté et un franc scepticisme, plus ou moins implicite, quant au bien-fondé de l’affaire.
De son côté, la hiérarchie grecque-catholique s’est mobilisée pour critiquer la manière...

commentaires (2)

Quel sceptisisme et quelle prudence ? C'est la perplexité qui les envahit. Espions... bil jimlé ! 3imala... bil jimlé ! Terroristes... bil jimlé ! Ayez au moins le courage de les dénoncer, même s'ils sont de votre camp. Sentez-vous un tout petit peu Libanais... Ayez aussi le courage de dénoncer VOS PATRONS périfériques qui envoient des cadeaux empoisonnés, à faire couler le sang en flots dans votre Pays, et dynamiter la fragile co-existence de ce Pauvre Pays, VOTRE PAYS ! à moins que vous ayez opté de vivre ICI et d'appartenir à ailleurs... Honte à tous : religieux, ex militaires, ex ministres ou députés, ministres et députés, partisans du huit Belzébuthien, vous tous qui gardez diaboliquement ce silence CRIMINEL...

SAKR LEBNAN

03 h 43, le 12 août 2012

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Commentaires (2)

  • Quel sceptisisme et quelle prudence ? C'est la perplexité qui les envahit. Espions... bil jimlé ! 3imala... bil jimlé ! Terroristes... bil jimlé ! Ayez au moins le courage de les dénoncer, même s'ils sont de votre camp. Sentez-vous un tout petit peu Libanais... Ayez aussi le courage de dénoncer VOS PATRONS périfériques qui envoient des cadeaux empoisonnés, à faire couler le sang en flots dans votre Pays, et dynamiter la fragile co-existence de ce Pauvre Pays, VOTRE PAYS ! à moins que vous ayez opté de vivre ICI et d'appartenir à ailleurs... Honte à tous : religieux, ex militaires, ex ministres ou députés, ministres et députés, partisans du huit Belzébuthien, vous tous qui gardez diaboliquement ce silence CRIMINEL...

    SAKR LEBNAN

    03 h 43, le 12 août 2012

  • Tiens, tiens, ils sont signalés encore évanescents ou présent same, nos "8 Martiens" ? Y a pas longtemps ils faisaient, les geignards, des mains et des pieds pour avoir leur mot au "Caravane Sérail" : juste pour d’eux parler, ya äaïynééhh ! Tigres d’antan dépassés en papier cartonné où aucune Cédraie ou TSL n'existaient, pas même de fins policiers style FSI, ni de Syriens Sains révoltés ; faut imaginer ! Où cette contrée rougissait, et tigres donc passés en papier mâché où on ne désespérait d'allumer mille feux anti Imbérialo-Sahyounisme pour peu que "baassdiotistes, PN SS, Staliniens, resistantciels et tutti quanti veuillent bien se donner la main. Comme à chaque portée, ils restaient terriblement "8 Malsains" et ne disent pas encore : le "fraternalisme baassyrien" m'horripile, le "baassdiotisme" n'est pas moins idiot en plus d’être énervant, mais ils s'y préparent en catimini les ébaubis. Avec en plus un Collabo pris la main dans le coffre ; et grâce à ce complot déjoué, il est enfin amoindri ; qui préfère avoir tort avec "l’assadiot" que raison avec son Sain "frérot". En sus de leur sorties style embardées à dormir debout devant ces micros, et que personne ne supporte ya hassértéh, mais qui ont encore ce Sérail endormie qui leur suffit, don reçu qu’ils ménagent bec et ongle genre béjaunes, par leur persévérance dans "la distanciation" exigée par le QG tourmenté near Dâhhïyééh, ya waïylééhh !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    08 h 09, le 11 août 2012

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