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À La Une - Crise

Les pèlerins libanais enlevés en Syrie se disent "victimes de l'échec de la politique" du Hezbollah

Les pèlerins chiites exhortent le président Sleiman à œuvrer pour leur libération.

Une photo tirée d'une vidéo diffusée fin mai par al-Jazira montrant les pèlerins Libanais enlevés dans la région d’Alep, en Syrie.

Les onze pèlerins chiites libanais enlevés en mai dernier dans la région d’Alep, en Syrie, ont exhorté le président Michel Sleiman et tous les responsables libanais à œuvrer en vue de leur libération. Dans un entretien téléphonique accordé à la chaîne LBC, les pèlerins ont réaffirmé qu’ils sont en bonne santé et qu’ils sont bien traités par leurs ravisseurs. "Nous sommes des invités ici et non pas des otages", ont-ils insisté.

 

Les pèlerins libanais avaient été enlevés le 22 mai dernier dans la région d'Alep. L'Armée syrienne libre (ASL, dissidents) avait démenti toute implication dans l'affaire, mais un groupe jusqu'alors inconnu, les "Révolutionnaires de Syrie-Province d'Alep", avait affirmé à la chaîne satellitaire al-Jazira, dans un communiqué diffusé fin mai, détenir les pèlerins.

 

"Nous sommes victimes de la politique échouée de celui qui a refusé de s’excuser", a de son côté affirmé Ali Abbas, l’un des pèlerins chiites, en allusion au secrétaire général du Hebzollah, Hassan Nasrallah.

Fin mai, les ravisseurs syriens avaient réclamé des excuses de Hassan Nasrallah pour avoir exprimé dans l’un de ses discours son soutien infaillible à Bachar el-Assad. Trois jours après l’enlèvement des pèlerins, le chef du parti chiite avait affirmé à l’intention des ravisseurs syriens anti-Assad que son parti ne changerait en rien sa position à l’égard du conflit en Syrie.

"Notre problème n’est pas avec une communauté en particulier, mais avec ceux qui participent à la répression de la révolte", avaient déclaré les ravisseurs dans un communiqué diffusé par al-Jazira.

 

Dans une entrevue accordée à Jon Lee Anderson, le correspondant du magazine américain The New Yorker à Alep, trois des pèlerins enlevés (Ali Zgheib, 54 ans, Awad Ibrahim, 46 ans et Ali Hussein Abbas, 29 ans) avaient critiqué le Hezbollah, fidèle allié de Damas. "Je témoigne par Dieu que cette expérience m’a ouvert les yeux sur la révolution en Syrie", aurait déclaré Awad Ibrahim.

A la question de savoir si les pèlerins étaient membres du Hezbollah, les trois Libanais ont affirmé au journaliste du New Yorker que "pas tous les chiites au Liban soutiennent" le parti de Dieu.

 

L’un des ravisseurs a par ailleurs affirmé au New Yorker que l'enlèvement des pèlerins visait à "envoyer un message aux chiites afin qu’ils soutiennent le peuple syrien et non pas le régime" de Bachar el-Assad. Il s’est également dit prêt à négocier leur libération.

 

Le kidnappeur qui s’exprimait sous le nom d’Abou Ibrahim a, par ailleurs, affirmé que les pèlerins ont été enlevés "parce qu’ils avaient en leur possession des cartes d’identité militaires", sans préciser le nature de ces papiers. Selon lui, ils sont soupçonnés d’appartenir au Hezbollah et qu’ils étaient en mission d’exploration en Syrie au profit du régime syrien. Il a toutefois affirmé qu’après interrogatoire, il s’est avéré que les Libanais enlevés "pourraient effectivement être de simples touristes religieux". Abou Ibrahim a également tenu à préciser au New Yorker qu’ils sont traités comme étant des "invités" et non pas des "prisonniers".

 

 

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Et le chantage continue .... Antoine Sabbagha

Sabbagha Antoine

10 h 16, le 29 juillet 2012

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Commentaires (1)

  • Et le chantage continue .... Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    10 h 16, le 29 juillet 2012

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