Serge Berrebi, qui se bat depuis 25 ans pour recouvrer des millions d’euros après avoir été « spolié » d’une entreprise au Congo, avait déposé plainte le 21 octobre 2011 auprès du parquet de Paris, qui s’est dessaisi le 6 décembre au profit de celui de Grasse (Sud). La police l’a entendu le 11 juillet. L’affaire touche aux conditions dans lesquelles la dette du Congo fut effacée en 2010 dans le cadre de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale. Une des conditions de cet effacement était que l’État africain règle, au préalable, des dettes commerciales privées, dont celle du plaignant. Or, selon lui, des documents falsifiés au FMI auraient conduit à ce que sa créance passe à la trappe. Selon une source proche du dossier, « on soupçonne une complaisance à l’égard du pouvoir congolais. Il y a des anomalies pour lesquelles il n’y a jamais eu d’explication de fournie. À partir de là, toutes les hypothèses sont ouvertes. Mais le dossier pose un problème d’imputabilité. Le directeur du FMI a une immunité qui ne couvre pas tous les agents et décideurs de l’institution ».
Interrogé, le FMI a répondu qu’il n’était pas au courant et allait consulter son service juridique.
(Source : AFP)
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