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À La Une - Sport

Avant même l'ouverture officielle des JO de Londres, déjà des bourdes

Petit aperçu de certaines erreurs et confusions lors de rencontres sportives internationales.

L'ouverture officielle des JO-2012 aura lieu vendredi 27 juillet 2012 au stade olympique de Londres. Ici, une image d'une répétition de la cérémonie. Johannes Eisele/AFP

Avant même l'ouverture officielle prévue vendredi, les Jeux Olympiques de Londres enregistrent leurs premières bourdes.

 

Une confusion entre les drapeaux nord-coréen et sud-coréen de la part des organisateurs lors du tournoi de football dames a failli provoquer un incident diplomatique, mercredi à Glasgow, à deux jours de l'ouverture officielle des Jeux.

 

Le coup d'envoi de la rencontre entre la Colombie et la Corée du Nord a été donné avec plus d'une heure de retard après le refus des joueuses nord-coréennes de débuter la rencontre lorsqu'elles se sont aperçu que le drapeau présenté à côté de leurs photos sur les écrans géants du stade était en fait le drapeau sud-coréen.

 

"L'erreur de drapeau a été un gros problème", a indiqué le sélectionneur de la Corée du Nord Sin Ui-gun, après la victoire de son équipe (2-0). "Nous étions en colère parce que nos joueuses ont été présentées comme si elles étaient de Corée du Sud, ce qui est quelque chose qui touche beaucoup comme vous le savez sûrement", a-t-il poursuivi.

 

Responsable des incrustations sur les écrans, le comité d'organisation (LOCOG) s'est confondu en excuses, après cette maladroite bévue.

 

"Le drapeau sud-coréen a été montré sur l'écran géant à la place du drapeau de la Corée du Nord, a indiqué le Locog dans un bref communiqué après une heure d'atermoiements. C'est clairement une erreur, nous présenterons nos excuses à l'équipe et au Comité national olympique (nord-coréen) et des mesures seront prises pour que cela ne se reproduise plus."

 

Selon le Comité international olympique (CIO), la gestion des incrustations sur l'écran est de la responsabilité du LOCOG et non du CIO et les changements d'incrustation sur les écrans devaient être effectués depuis Londres.

 

Interrogé sur la possibilité d'un acte prémédité, Sin Ui-gun a répondu : "C'est la question que je voulais poser à la Fifa et au Locog".

Il a également laisser entendre que son équipe n'aurait pas joué le match si la correction n'était pas intervenue: "Si ce problème n'avait pas été réglé, jouer n'aurait pas eu de sens", a déclaré M. Sin.

 

Alors que la Corée du Nord et la Corée du Sud entretiennent des relations tendues notamment depuis la guerre de Corée (1950-1953), la tension est montée d'un cran, récemment, avec la décision du régime de Pyongyang de déployer une cinquantaine d'hélicoptères près de sa frontière maritime disputée avec Séoul, une zone où les deux voisins renforcent leur présence militaire depuis plusieurs mois.

 

De même, les autorités ukrainiennes ont annoncé jeudi avoir demandé aux organisateurs des jeux Olympiques de corriger "d'urgence" les biographies de plusieurs athlètes, dont le lieu de naissance, en Ukraine, a été placé en Russie sur le site officiel de l'événement. 

 

Sont essentiellement concernés des sportifs représentant la Russie, mais qui sont nés en Ukraine à l'époque où elle faisait partie de l'URSS, jusqu'en 1991 : le site london2012.com situe en Russie les villes ukrainiennes de leur naissance. Le capitaine de l'équipe russe de volley-ball, Taras Khtey, est ainsi né en 1980 dans la "région de Lvov (Rus)", selon le site, une erreur d'autant plus grave aux yeux des Ukrainiens que la ville de Lviv (Lvov en russe) est un bastion nationaliste de l'ouest de l'Ukraine.

 

La fiche de la gymnaste Karolina Sevastyanova note bien qu'elle est née en Ukraine en 1995, mais ajoute qu'il s'agit d'une "région", ce qui choque d'autant plus les nationalistes ukrainiens qu'ils accusent Moscou de toujours considérer ce pays comme une région de la Russie et non comme un Etat indépendant.

 

Aussi, le lieu de naissance d'Anna Chicherova (saut en hauteur) en Arménie, une autre ex-république soviétique, est ainsi "Erevan (Rus)" sur london2012.com.

 

Les erreurs et les confusions de ce genre sont légion surtout dans le cadre de rencontres sportives.

 

Lors d'un tournoi préolympique de hockey sur gazon disputé en juin sur les installations mêmes des JO de Londres, les organisateurs britanniques avaient déjà "gaffé" en diffusant par erreur avant un match avec l'Afrique du Sud l'hymne sud-africain de l'époque de l'apartheid. "L'erreur avait été commise par une entreprise en charge de la présentation au tournoi", avaient expliqué les organisateurs.

 

Les JO n'ont pas l'apanage de la bourde.

 

En mars dernier, en lieu et place de l'hymne kazakh, c'est une parodie, tirée du film "Borat", qui a été diffusée lors d'une cérémonie de remise de médailles dans le cadre d'une compétition au Koweït.

 

L'hymne parodique est tiré du film "Borat-Leçons culturelles sur l'Amérique au profit de la glorieuse nation Kazakhstan", de et avec le comédien britannique Sacha Baron Cohen. Ce film, qui vante la qualité des exportations de potassium du Kazakhstan et assure que le pays dispose des prostituées "les plus saines de la région", avait déjà créé une mini-crise diplomatique.

 

L'hymne Kazakh revisité dans "Borat" et diffusé lors de la remise de médailles pour une compétition remportée par une kazakhe comprend les paroles suivantes : 

 

"Le Kazakhstan est le meilleur pays du monde

Tous les autres pays sont dirigés par des petites filles

Le Kazakhstan est le premier exportateur de potassium

Tous les autres pays ont du potassium de moindre qualité

Le Kazakhstan abrite la piscine Tinshein

Longue de 30 mètres et large de six

Le système de filtration est une merveille du genre

Il élimine 80 % des déchets humains solides".

 

 

 

 

Une affaire quelque peu embarrassante qui avait entraîné le dépôt d'une plainte, par le Kazakhstan, auprès du Comité olympique d'Asie (COA).

 

En 2011, l'hymne officiel kazakh avait déjà été malmené. Aux championnats du monde d'haltérophilie, à Paris, l'hymne de la république soviétique du Kazakhstan est diffusé à la place de l'hymne officiel kazakh, officiellement co-écrit par le président Noursoultan Nazarbaïev, au pouvoir depuis l'époque soviétique.

 

Autre lieu, même type de bourde. En août 2011, au championnat du monde de canoë-kayak disputé en Hongrie, les athlètes allemands ont eu la mauvaise surprise d’entendre, également lors d'une cérémonie de remise de médailles, l’hymne national allemand de l’époque nazie.

 

Le "Deutschland über alles" ("L’Allemagne au-dessus de tout") remplaçait pour l’occasion l’hymne officiel de l’Allemagne, le "Einigkeit und Recht und Freiheit" ("Unité et droit et liberté").

 

Et en mai 2011, la victoire d'Alberto Contador sur le Tour d'Italie (Giro d'Italia) a été célébrée au rythme d'un hymne franquiste à Milan. Dès qu'ils se sont rendus compte de l'erreur, les organisateurs se sont empressés de présenter leurs excuses.

 

Il s'agissait là de la deuxième erreur d'hymne subie par Contador. En 2009, la victoire de l'Espagnol dans le Tour de France avait été saluée sur les Champs-Elysées par l'hymne danois, une erreur qui amuse au Danemark mais pas en Espagne. 

 

En 2008, la cérémonie protocolaire du 60 m haies des Championnats du monde d'athlétisme de Valence, remporté par Liu Xiang, est organisée deux fois, à 24 heures d'écart. Lors de la remise de la médaille d'or à l'athlète chinois, l'hymne chilien est joué par erreur. Les organisateurs plaident l'erreur technique.

 

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Le coup d'envoi...

commentaires (1)

Vu le niveau élevé d'ignorance de ces organisateurs, j'espère que la délégation libanaise a bien précisé que, en cas de podium pour nos athlètes, c'est le drapeau libanais qui doit être hissé, et non celui du Hezbollah ou de la Syrie !

Robert Malek

06 h 42, le 26 juillet 2012

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Commentaires (1)

  • Vu le niveau élevé d'ignorance de ces organisateurs, j'espère que la délégation libanaise a bien précisé que, en cas de podium pour nos athlètes, c'est le drapeau libanais qui doit être hissé, et non celui du Hezbollah ou de la Syrie !

    Robert Malek

    06 h 42, le 26 juillet 2012

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