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À La Une - Crise

Syrie : accrochages entre les rebelles et l'armée à Alep pour une "bataille décisive"

La moitié des observateurs de l'Onu ont quitté la Syrie, au moins 45 morts à travers le pays mercredi.

Capture d'écran d'une vidéo postée sur Youtube montrant un char de l'armée syrienne détruit dans la région de Rastan, en Syrie. Photo

Des accrochages ont éclaté mercredi dans plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville de Syrie où se joue désormais une bataille décisive entre les opposants et le régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Armée syrienne et rebelles acheminaient toujours des troupes vers la ville alors que les hélicoptères de l'armée ont mitraillé plusieurs secteurs, toujours selon la même source. 

 

Alep, poumon économique du pays resté au départ à l'écart de la révolte qui secoue le pays depuis mars 2011, a sombré depuis vendredi dans un conflit ouvert entre le régime de Bachar el-Assad et l'Armée syrienne libre (ASL).

 

"Des centaines de rebelles venus de tout le nord de la Syrie arrivent à Alep" pour "la bataille décisive", indique le correspondant d'un journal syrien dans la ville, précisant qu'une "dizaine de quartiers périphériques" sont toujours aux mains des insurgés.

 

Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, indique de son côté que depuis 48 heures l'armée envoie des renforts "par la route internationale Damas-Alep", faisant état de deux attaques rebelles contre des convois militaires pour retarder leur arrivée.

 

Si Alep tombe, "le régime est fini et les deux adversaires le savent", estime M. Abdel Rahmane.

 

A Damas, l'armée régulière, qui a repris lundi le contrôle de la plus grande partie de la capitale selon l'OSDH, bombardait Hajar el-Aswad, un des derniers bastions rebelles de la ville, faisant usage d'hélicoptères et de mitrailleuses lourdes, selon l'OSDH.

 

Amnesty International a appelé mercredi les forces régulières et les rebelles à cesser leurs "exécutions sommaires", faisant état "d'informations selon lesquelles les deux parties achèvent de façon délibérée et illégale" leurs prisonniers.

 

La répression et les combats ont fait mercredi au moins 45 morts, dont 33 civils, 4 rebelles et 8 membres des troupes gouvernementales, selon une ONG syrienne.

 

Face à la poursuite des violences, l'Union européenne a renforcé des contrôles de l'embargo sur les armes transportées par des navires et aéronefs. Moscou a condamné ces mesures, y voyant "un blocus".

 

Alors que les violences redoublent dans le pays, où plus de 19.000 personnes ont perdu la vie depuis mars 2011 selon l'OSDH, le chef des opérations de maintien de la paix de l'ONU, Hervé Ladsous, a indiqué que la moitié des 300 observateurs avait quitté le pays.

 

M. Ladsous et le général Babacar Gaye, principal conseiller militaire de l'ONU et désormais à la tête des observateurs, sont arrivés à Damas alors que leur mission a été prolongée vendredi pour une "ultime période de 30 jours".

 

Sur le plan diplomatique, la chargée d'affaires syrienne à Chypre, Lamia Hariri, a fait défection, a indiqué une source syrienne, la deuxième du genre depuis mars 2011.

 

Le mari de Mme Hariri, ambassadeur syrien aux Emirats arabes unis, aurait également quitté son poste, selon la chaîne de télévision al-Jazeera, ce que la source syrienne n'a pas confirmé.

 

De son côté, le général Manaf Tlass, plus haut gradé à avoir fait défection, a appelé les Syriens à "s'unir (...) pour construire une nouvelle Syrie", dans sa première déclaration publique depuis sa défection le 6 juillet.

 

La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton a de son côté appelé à "travailler étroitement avec l'opposition parce qu'elle gagne de plus en plus de terrain".

 

Son homologue russe Sergueï Lavrov a dénoncé une "justification du terrorisme", accusant Washington de ne pas avoir condamné l'attentat, revendiqué par l'ASL, dans lequel quatre hauts responsables de l'appareil sécuritaire syrien ont été tués.

 

Près de 300 personnes de Syrie ont fui dans la nuit de mardi à mercredi vers la Turquie, a indiqué le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR). Ankara a assuré que, "pour des raisons humanitaires", la Turquie n'interromprait pas ses exportations d'électricité vers la Syrie, comme envisagé fin juin.
Des accrochages ont éclaté mercredi dans plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville de Syrie où se joue désormais une bataille décisive entre les opposants et le régime, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
 
Armée syrienne et rebelles acheminaient toujours des troupes vers la ville alors que les hélicoptères de l'armée ont mitraillé plusieurs...

commentaires (2)

En ce début de 21 ème siècle ,les néo soviétiques , sont aussi nuls et pathétiques que leurs prédécesseurs... ! aucune évolutions ...., ils pensent encore qu'en affirmant le contraire de l'inverse ...ils vont progresser... ,pourtant ils devraient savoir, qu'allez droit dans le mur ça conduit nul part ,puisque des démocrates facécieux ... l'on abattu avant qu'ils arrivent...!!

M.V.

08 h 46, le 25 juillet 2012

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Commentaires (2)

  • En ce début de 21 ème siècle ,les néo soviétiques , sont aussi nuls et pathétiques que leurs prédécesseurs... ! aucune évolutions ...., ils pensent encore qu'en affirmant le contraire de l'inverse ...ils vont progresser... ,pourtant ils devraient savoir, qu'allez droit dans le mur ça conduit nul part ,puisque des démocrates facécieux ... l'on abattu avant qu'ils arrivent...!!

    M.V.

    08 h 46, le 25 juillet 2012

  • Les batailles pour le contrôle de Damas et d'Alep, la capitale économique du pays se poursuivent donc pour ménager une sortie "sûre" au président Bachar al-Assad en cas de son départ du pouvoir. A suivre Antoine Sabbagha

    Sabbagha Antoine

    05 h 51, le 25 juillet 2012

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