Affaire Hariri : une vidéo du faux témoin Houssam Houssam aux mains des rebelles syriens publiée sur Youtube

La chaîne de télévision libanaise LBC a mis en ligne sur le site Youtube une vidéo montrant Houssam Taher Houssam, le célèbre faux témoin dans l’affaire de l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri en février 2005, aux mains d'un groupe de l'Armée syrienne libre (ASL).

Le groupe, nommé "Les phalanges de l'opération de l'invasion de Damas", aurait appréhendé Houssam Houssam dans le quartier de Mazzé, à Damas. Ce dernier s'est identifié en tant que "témoin dans l'affaire de l'assassinat de Rafic Hariri" et a demandé à se rendre à Beyrouth afin de faire des "révélations fracassantes" concernant l'assassinat.

Le journal libanais al-Moustaqbal avait annoncé dimanche citant des sources proches de l’opposition syrienne que des rebelles ont attaqué un centre des services de renseignements syriens à Damas, arrêtant un grands nombre d’officiers et d’agents dont Houssam Houssam.

Il aurait négocié sa reddition avec l’opposition syrienne et leur a remis un nombre de documents officiels "importants" relatifs aux activités qu’il a menées au Liban, ajoute al-Moustaqbal. Il aurait été transféré vers un centre sécuritaire pour subir un interrogatoire, selon la même source.

Le 4 janvier 2006, le fils de Georges Haoui, Rafi Madayan, avait exposé des clichés photographiques pris peu après l’attentat qui a coûté la vie à son père le 21 juin 2005, montrant que le faux témoin syrien Houssam Houssam, en chemise rouge, était sur les lieux du crime. "L’opinion publique libanaise et étrangère et nous-mêmes avons été surpris par la présence du dénommé Houssam Houssam, membre des services de renseignements syriens, sur les lieux de l’assassinat de Georges Haoui à Wata Mousseitbé, le jour de l’attentat, le 21 juin 2005, avait déclaré M. Madayan. (…) Cela nous incite à nous poser des questions sur le rôle des SR syriens dans l’attentat".

Houssam Houssam était également présent sur le lieu où le convoi de Rafic Hariri avait explosé, le 14 février 2005, selon des éléments de l’enquête.