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Lifestyle - Patrimoine

Le bureau du général MacArthur au Japon se visite, 61 ans après son départ

La compagnie d’assurances Dai-ichi Life où siégeait le chef militaire américain a gardé ses affaires intactes.

Le bureau de MacArthur, à l’ambiance très feutrée et neutre. Toru Yamanaka/AFP

Même table, même fauteuil, mêmes chaises : il ne manque que la silhouette imposante du général Douglas MacArthur. Plus de 60 ans après le départ du commandant des forces alliées au Japon, le décor est intact.
Du 17 au 22 juillet, quelques centaines de personnes vont pouvoir visiter le bureau occupé dans l’immédiat après-guerre par le chef militaire américain dépêché par les vainqueurs pour recueillir la capitulation du Japon en août 1945 et gérer l’occupation qui a suivi. Les Américains ont alors réquisitionné le siège de la compagnie d’assurance-vie Dai-ichi Seimei (Dai-ichi Life), un immeuble cossu face au palais impérial. Le général américain hérita du bureau du PDG, au sixième étage.
Parquet sombre, murs couverts de bois, grandes fenêtres aux rideaux translucides : l’ambiance est très feutrée, neutre, et n’a rien de typiquement japonais. Au mur, un tableau représente un navire, objet chéri de MacArthur. La table de travail choisie par le général n’a pas de tiroir, pour que les dossiers ne s’y accumulent pas, qu’ils soient traités le jour même, telle était la philosophie de l’homme, rapportent les historiens. Il ne changea pas le fauteuil, précise un porte-parole de la compagnie.
Supervisant l’occupation du Japon de 1945 à 1951 après avoir commandé les troupes alliés dans le Pacifique pendant la Seconde Guerre mondiale et reçu la capitulation, MacArthur a dirigé la démobilisation des forces armées nippones, l’épuration des militaristes, la remise en route de l’économie et la transition démocratique. «Ce bureau a été le lieu où ont été conçus les divers changements subis par le Japon après la guerre, comme la rédaction du projet de nouvelle Constitution», souligne la compagnie d’assurances. Par ce texte, le Japon renonçait à la construction d’un arsenal offensif et au recours à la guerre comme moyen de résolution d’un différend international.
D’autres réformes importantes ont été inaugurées sous la férule de MacArthur, dans le domaine de la redistribution des terres, de l’éducation, du travail, de la santé publique et des droits des femmes. «Avant d’être engagé chez Dai-ichi, je ne savais pas que ce bureau avait été occupé par M. MacArthur», avoue humblement le jeune porte-parole de la compagnie. «Tous ceux qui ont été recrutés en même temps que moi ont découvert ce lieu au moment de leur arrivée.»
Les livres d’histoire évoquent en revanche ce lieu, montrant des photos de MacArthur sortant de l’immeuble. Les Japonais nés avant, durant ou juste après le conflit, eux, s’en souviennent parfaitement, de même qu’ils gardent en mémoire l’image du gaillard débarquant pipe au bec de son avion américain fin août 1945, du même homme posant ensuite à côté de l’empereur japonais Hirohito, semblant tout petit, dans un bureau de l’ambassade des États-Unis au Japon, ou quittant le Japon en avril 1951 sous les applaudissements d’une population japonaise reconnaissante.
Dai-ichi Life a conservé le bureau tel quel et l’a montré au grand public durant des années, mais a dû y renoncer du fait des mesures spéciales de sécurité imposées par les autorités après les attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis.
Cette année 2012 marquant les soixante ans du recouvrement de la souveraineté du Japon, la restitution de l’immeuble à Dai-ichi Life, ainsi que les 110 ans de la compagnie, cette dernière offre une session spéciale de visites durant une semaine, limitée à 200 personnes par jour.
(Source : AFP)
Même table, même fauteuil, mêmes chaises : il ne manque que la silhouette imposante du général Douglas MacArthur. Plus de 60 ans après le départ du commandant des forces alliées au Japon, le décor est intact.Du 17 au 22 juillet, quelques centaines de personnes vont pouvoir visiter le bureau occupé dans l’immédiat après-guerre par le chef militaire américain dépêché...

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