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Sport - Football

Équipe de France : les chantiers de Didier Deschamps

Noël Le Graët espère qu’il n’aura pas à regretter le choix de Deschamps à la tête de la sélection car, finalement, si les hommes ont changé, le style risque bien d’être le même. Thomas Samson/AFP

Nommé dimanche sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps arrive dans un paysage moins sinistré que Laurent Blanc en 2010, mais sa tâche reste immense : qualifier les Bleus pour le Mondial 2014 dans un groupe comprenant l’Espagne, tout en améliorant l’image d’une équipe qui ne fait pas toujours tout pour être aimée.

Objectif Brésil 2014
Le contrat de Deschamps devrait être de deux ans, reconductible en cas de qualification pour le Mondial à venir. L’objectif est donc clair : sortir du groupe I des éliminatoires, qui comprend la Biélorussie, la Finlande, la Géorgie et... l’Espagne, championne du monde et double championne d’Europe. Seul le vainqueur du groupe étant directement qualifié, on voit que la marge de manœuvre de « DD » est étroite. Si personne ne lui reproche de ne pas parvenir à rivaliser avec l’invincible Espagne, encore sacrée il y a dix jours à Kiev en finale de l’Euro, il est clair qu’il faudra faire le plein face aux trois autres équipes, à la portée des Bleus, afin d’assurer sans trembler une place en barrage. Et profiter d’un improbable mais pas impossible faux pas d’Iniesta et des siens.

Avec quel jeu ?
Laurent Blanc rêvait d’un jeu de possession, regrettait le manque d’intelligence tactique de ses joueurs et faisait du modèle espagnol une référence. Le quart de finale de l’Euro (défaite 2-0) a montré que l’élève était bien trop éloigné du maître pour espérer lui ressembler et Deschamps devrait revenir à de plus pragmatiques ambitions. Deschamps entraîneur n’a jamais fait du « beau jeu » un idéal à atteindre, se concentrant sur la victoire. Le succès est sa marque de fabrique et c’est ce qu’il est parvenu à offrir à Marseille, qui attendait cela depuis 17 ans. Pour cela, il a souvent manié les paradoxes : on le dit adepte des joueurs physiques et il a confié les clés de l’OM au très fin Lucho Gonzalez ; on lui prête un faible pour les joueurs expérimentés, mais il n’a pas hésité à s’appuyer sur les frères Ayew, Nkoulou ou Azpilicueta.

Avec quels joueurs ?
Pour son premier match avec les Bleus, Blanc avait fait sans les 23 de Knysna. Deschamps n’aura pas ce genre de problème, mais ses choix quant aux « éléments perturbateurs » de l’Euro seront scrutés car l’image de l’équipe de France a encore été ternie lors du printemps ukrainien. L’Euro a montré que l’aura de champion du monde ne suffisait pas à asseoir l’autorité d’un sélectionneur mais Deschamps n’a pas peur des conflits et n’hésitera pas à se passer de joueurs même talentueux s’il juge qu’ils ne répondent pas à son projet. Parmi les quatre joueurs convoqués devant la commission de discipline (Nasri, Ben Arfa, Ménez et M’Vila), Ben Arfa est sans doute celui qui a le plus à craindre. Ses rapports avec Deschamps ont été conflictuels à l’OM et ce qu’il a montré sportivement à l’Euro ne risque pas de le rendre incontournable. Pour le reste, Deschamps a toujours apprécié Alou Diarra, qu’il a fait venir à Marseille, et sa priorité dès le match amical face à l’Uruguay le 15 août devrait être la charnière centrale, le duo Mexès-Rami ayant montré ses limites à l’Euro.
Nommé dimanche sélectionneur de l’équipe de France, Didier Deschamps arrive dans un paysage moins sinistré que Laurent Blanc en 2010, mais sa tâche reste immense : qualifier les Bleus pour le Mondial 2014 dans un groupe comprenant l’Espagne, tout en améliorant l’image d’une équipe qui ne fait pas toujours tout pour être aimée.Objectif Brésil 2014Le contrat de...
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