Rechercher
Rechercher

À La Une - Culture

Polémique autour du prix du Roman arabe

Le lauréat, l’écrivain algérien Boualem Sansal, ne convient pas aux mécènes, le Conseil des ambassadeurs arabes...

Boualem Sansal a effectué un voyage du 13 au 17 mai en Israël. AFP

A Paris, la remise du Prix du Roman arabe est agitée cette année.

Au coeur de la polémique, le lauréat 2012, l’écrivain algérien Boualem Sansal, récompensé pour son livre "Rue Darwin" (Gallimard) par les membres du jury et les Editions Gallimard.

Un lauréat qui ne convient toutefois pas aux organisateurs et mécènes du prix, le Conseil des ambassadeurs arabes, en raison de la visite de l'intéressé en Israêl.

 

Boualem Sansal devait recevoir le 6 juin à l’Institut du monde arabe son prix doté de 15.000 euros, mais le Conseil des ambassadeurs a annulé la cérémonie "en raison des événements actuels dans le monde arabe".

 

Les diplomates arabes avaient en fait réagi à la participation, en mai dernier, de Boualem Sansal au Festival international des écrivains de Jérusalem. Le mouvement palestinien Hamas avait assimilé dans un communiqué la présence de l’écrivain en Israël "à un acte de trahison".

 

"Les jurés se sont désolidarisés du Conseil des ambassadeurs arabes et ont voulu maintenir le choix de leur lauréat", a rétorqué à l’AFP la maison d’édition Gallimard qui accueillera le 21 juin le lauréat et les jurés.

 

"Cette cérémonie sera organisée en partenariat avec Radio France, à l'initiative de son président Jean-Luc Hees, et relayée sur les antennes du groupe", a annoncé vendredi à l'AFP le directeur de France Culture Olivier Poivre d'Arvor, qui avait démissionné du jury lundi pour protester contre l'annulation de la remise du prix à Boualem Sansal par le Conseil des ambassadeurs arabes. "Dès lors que le prix est remis au lauréat, je reviens dans le jury et serai là jeudi", a-t-il indiqué. "Je pense que Radio France continuera à accompagner ce prix".

 

"Le Conseil des ambassadeurs arabes a retiré son sponsoring. Mais le prix est maintenu, nous allons rechercher un nouveau sponsor", a précisé l’un des membres du jury l’écrivain marocain Tahar Ben Jelloun.

 

Le prix du Roman arabe, créé en 2008, est destiné à couronner l'ouvrage d'un auteur d'origine arabe dont le roman a été écrit ou traduit en français.

 

Plusieurs des livres de Boualem Sansal sont interdits en Algérie. L'écrivain, qui lutte pour la liberté de parole, de culture et de religion dans son pays, a aussi obtenu en octobre le Prix de la paix de la foire du livre de Francfort et le 29 mai le Prix Roman-News.

 

Dans "Rue Darwin", paru en août 2011, Boualem Sansal met en scène des Algériens déchirés entre leur patrie et une France avec qui les comptes ne sont toujours pas soldés. Et il parvient à introduire tendresse et humour dans ce portrait d'une douleur identitaire, génératrice de chaos politique et social.

 

A Paris, la remise du Prix du Roman arabe est agitée cette année.
Au coeur de la polémique, le lauréat 2012, l’écrivain algérien Boualem Sansal, récompensé pour son livre "Rue Darwin" (Gallimard) par les membres du jury et les Editions Gallimard.
Un lauréat qui ne convient toutefois pas aux organisateurs et mécènes du prix, le Conseil des ambassadeurs arabes, en raison de la...

commentaires (2)

Mais bien sur qu'il faut qu'il y ait polémique même si elle doit être hypocrite connaissant les dirigeants des zarabies réunies. Un artiste algérien, même s'il devait être juif, qui se rend de son propre gré dans le pays des criminels qui ont tués, chassé et soumis un peuple frère et qui ont usurper et occupé son pays jusqu'à nos jours par la force et certains soutiens... ça pose un problème moral, forcément que même les plus hypocrites ne peuvent supporter d'ignorer, craignant un jour le retour de manivelle (les frères Musu sont aux portes, désormais)... je dirais malgré eux!

Ali Farhat

18 h 30, le 18 juin 2012

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Mais bien sur qu'il faut qu'il y ait polémique même si elle doit être hypocrite connaissant les dirigeants des zarabies réunies. Un artiste algérien, même s'il devait être juif, qui se rend de son propre gré dans le pays des criminels qui ont tués, chassé et soumis un peuple frère et qui ont usurper et occupé son pays jusqu'à nos jours par la force et certains soutiens... ça pose un problème moral, forcément que même les plus hypocrites ne peuvent supporter d'ignorer, craignant un jour le retour de manivelle (les frères Musu sont aux portes, désormais)... je dirais malgré eux!

    Ali Farhat

    18 h 30, le 18 juin 2012

  • Super écrivain...un beau style et une réelle faculté à prendre le lecteur et à ne le lâcher que quand il a fini de lire le livre..bravo,monsieur...toutefois,le voyage en Israël,hum,hum....je rigole...hier j'étais à Théoule gentiment invité(c'est au-dessus de mes moyens) à la plage et beachrestaurant du seul 5 étoiles du coin....( les habitués reconnaîtront,je suppose)...appartenant à un cheikh dont je tairais le nom...et c'était qui les clients????David,Rachel,Sarah,msieur Cohen et msieur Lévy...marrant,j'ai bien ri en fait...c'est comme dans la vérité si je mens,la vérité...alors,faites nous pas chier avec votre foutue hypocrisie..ah,il y avait quelque russes aussi...et là,je me suis fait mal aux yeux...ayayaye...

    GEDEON Christian

    11 h 46, le 18 juin 2012

Retour en haut