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Économie - Sommet

« Fortes convergences » entre Hollande et Monti pour affronter la crise de l’euro

Les deux dirigeants veulent relancer la croissance en Europe.

Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti lors de leur conférence de presse, hier, à Rome. Vincenzo Pinto/AFP

Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti ont affiché hier à Rome leur « convergence de vues » sur les moyens d’enrayer la crise de la dette en zone euro et de relancer la croissance en Europe.
À l’issue d’un entretien qui a duré deux heures et demie, M. Monti a souligné devant la presse la « très forte convergence de vues » entre les deux pays.
Jugeant « très positivement » tout ce qui avait été fait jusqu’à présent, dont le plan d’aide aux banques espagnoles, il a toutefois souligné que cela n’était « pas suffisant » pour « mettre l’euro à l’abri des turbulences des marchés » et qu’il était donc nécessaire de « renforcer les points faibles (actuels) du système ».
Les deux dirigeants partagent l’idée « d’une plus grande attention à la croissance » mais « ce qui ne signifie pas l’abandon ou une attention mineure à la discipline budgétaire », a insisté l’ex-commissaire européen.
M. Hollande a indiqué de son côté avoir adressé au président de l’Union Européenne, Herman Van Rompuy, un document en vue de préparer le sommet européen des 27 et 28 juin à Bruxelles.
Une « feuille de route » en vue de relancer une croissance « indispensable », de soutenir les banques et les États « de façon à ce que la spéculation soit découragée » et de mettre en œuvre un « approfondissement de l’union économique et monétaire ».
M. Monti a souligné avoir discuté avec M. Hollande de « la dette souveraine et des instruments pour rétablir la confiance concernant les pays les plus exposés ». Dans ce cadre, les deux dirigeants ont « échangé des opinions sur l’hypothèse » d’une « émission commune de titres » obligataires, a-t-il dit dans une allusion aux euro-obligations, une proposition à laquelle l’Allemagne est très rétive.
À trois jours des élections en Grèce, cruciales pour le maintien du pays dans l’euro, les deux dirigeants ont par ailleurs réaffirmé leur « souhait » qu’« Athènes reste dans l’euro et respecte ses engagements », a déclaré M. Monti.
M. Hollande a dit « partager complètement » l’opinion du président du Conseil italien tout en soulignant : « C’est un pays souverain, c’est au peuple de décider. »
La rencontre entre les deux hommes avait pour but de préparer un sommet à quatre – auquel se joindront les dirigeants allemand et espagnol, Angela Merkel et Mariano Rajoy – le 22 juin à Rome, lui-même prélude au sommet européen de la fin juin.
Sur les marchés, la journée a été marquée par un bond du taux à 10 ans de l’Espagne, qui a frôlé les 7 %, son plus haut depuis la création de la zone euro et un niveau jugé insoutenable sur le long terme, alors qu’après Fitch, l’agence Moody’s a abaissé mercredi soir la note de l’Espagne de trois crans, à « Baa3 », juste au-dessus de la catégorie « spéculative ».
L’Italie a également vu bondir ses taux lors d’une émission obligataire à moyen terme et long terme.
Les Bourses européennes ont terminé de leur côté en ordre dispersé, dans l’expectative avant les élections grecques.
La nervosité des marchés s’accentue au moment où les investisseurs se focalisent sur l’avenir de la zone euro, à l’approche d’un G20 à Los Cabos, au Mexique, dont la crise de la dette « sera le thème central », a souligné Angela Merkel.
Pressée de toutes parts d’en faire plus pour endiguer la crise, la chancelière allemande a mis en garde contre la tentation de faire reposer le sauvetage de la zone euro sur les seules épaules de son pays.
Alors que le nouveau pouvoir socialiste français inquiète quelque peu Berlin – le ministre allemand des Finances a vertement critiqué l’assouplissement de la réforme des retraites décidée en France –, le président du Conseil italien croule sous les louanges venant d’outre-Rhin.
Chargé de prononcer son éloge à Berlin, où Mario Monti recevait un prix, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble a jugé qu’il était « le bon dirigeant, au bon endroit, au bon moment ».
Car sur certains aspects, l’ex-commissaire, présenté souvent comme un « pont » entre Paris et Berlin, se rapproche des positions allemandes.
L’ex-commissaire à la concurrence, avocat de l’approfondissement du marché intérieur européen, plaide pour plus de libéralisation. Il a d’ailleurs réitéré son intention de procéder prochainement à la vente de biens immobiliers de l’État et de participations publiques en Italie.
Quant à la taxe sur les transactions financières, défendue par la France, elle a le soutien de Rome qui estime toutefois, comme Berlin, qu’il serait dangereux de l’adopter de manière unilatérale.
(Source : AFP)
Le président français François Hollande et le chef du gouvernement italien Mario Monti ont affiché hier à Rome leur « convergence de vues » sur les moyens d’enrayer la crise de la dette en zone euro et de relancer la croissance en Europe.À l’issue d’un entretien qui a duré deux heures et demie, M. Monti a souligné devant la presse la « très forte convergence de...

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Enfin, et grâce à ce Socialiste de François III, ç'en est fini de ce Libéralisme à la Merkel à deux Euros !

Antoine-Serge KARAMAOUN

09 h 36, le 15 juin 2012

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Commentaires (2)

  • Enfin, et grâce à ce Socialiste de François III, ç'en est fini de ce Libéralisme à la Merkel à deux Euros !

    Antoine-Serge KARAMAOUN

    09 h 36, le 15 juin 2012

  • je vais placer cette intervention là....parceque finalement ce président "socialiste" est un pur enfant du libéralisme...je suggère que les états dégradent leur dette,comme ces enfoirés de notateurs le font pour leur sovabilité...qu'ils passent en quelque sorte,si on doit parler comptabilité et fiscalité,une provision à l'envers...pur dégradation de dette...ce serait un juste retour,et une juste réponse du berger à la bergère...tiens,vous pensiez que je vous devais X milliards,j'ai le plaisir de vous annoncer que d'après moi,et compte tenu des risques insensés que vous m'avez fait prendre,je déprécie votre dette de XXXX pour cent...logique,non?

    GEDEON Christian

    05 h 12, le 15 juin 2012

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