Quatre Syriens de confession alaouite et un cinquième chiite ont été enlevés dimanche dans le nord du Liban après le rapt d'un Libanais sunnite dans cette même région frontalière de la Syrie, ont annoncé à l'AFP un responsable des services de sécurité et des témoins.
Les quatre Syriens, originaires de localités frontalières, ont été kidnappés dans la région de Wadi Khaled, après l'enlèvement d'un Libanais sunnite dans le village voisin de Massoudiyé, à majorité alaouite (branche du chiisme) comme la famille du président syrien Bachar el-Assad.
Les habitants de cette région à majorité sunnite ont coupé des routes et brûlé des pneus en signe de protestation, réclamant la libération de Sleiman Ahmad. Ils ont également lancé un ultimatum de quatre heures aux ravisseurs, menaçant de couper toutes les routes jusqu’à Tripoli.
Des témoins ont affirmé à l'AFP que les Syriens comme le Libanais avaient été enlevés par des hommes armés.
Un Syrien chiite, qui venait de Homs, dans le centre de la Syrie, a également été enlevé à Mouqaiblé, dans Wadi Khaled.
Dans l'après-midi, les présidents des municipalités des villages situés à Wadi Khaled ont annoncé, dans un communiqué, que les Syriens enlevés dans cette région frontalière ne sont pas des otages.
"Il ne s'agit pas d'un enlèvement, ces personnes sont nos invités et ils resteront jusqu'à ce que nos proches soient libérés", indique le texte publié au terme d'une réunion des responsables et des dignitaires de la région.
"Nous soutenons les revendications et les demandes du peuple syrien libre", poursuit le document.
"Nous sommes tous des voisins, et nous avons été surpris de l'enlèvement d'un des nôtre et son transfert à Damas (…) Cela est inacceptable", précisent les responsables dans le communiqué.
"Nous ne sommes pas responsables des déclarations lancées par certains dans la rue, nous ne voulons pas menacer la paix civile et la co-exsitence dans notre pays", conclut le texte.
Plusieurs Libanais et Syriens ont été récemment enlevés puis relâchés dans cette zone frontalière de la Syrie qui accueille des milliers de réfugiés syriens fuyant la répression dans leur pays.
L'opposition syrienne avait accusé le régime de Damas d'"augmenter ses attaques contre des civils libanais et des réfugiés syriens" à la frontière et "les mercenaires du régime de créer des points de contrôle" au Liban, qui a connu pendant 30 ans une tutelle de Damas.
Les quatre Syriens, originaires de localités frontalières, ont été kidnappés dans la région de...
commentaires (4)
Mauvais, très mauvais ce qui se passe. Il semble que l'hystérie a frappé tout le monde en même temps, et ils donnent TOUS, tête basse, dans les complots ourdis. La logique est sacrifiée sur l'autel des fanatismes exaspérés.
SAKR LEBNAN
13 h 35, le 11 juin 2012