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Maria Sharapova entre dans la légende du tennis féminin

La Russe, qui redeviendra officiellement lundi numéro un mondiale, remporte son premier Roland-Garros et un Grand Chelem en carrière.

La Russe Maria Sharapova est la dixième joueuse de l'histoire du tennis à gagner les quatre tournois du Grand Chelem. Benoit Tessier/Reuters

Maria Sharapova a ressuscité de la plus jolie des manières une carrière entravée il y a quatre ans par une sérieuse blessure, en s'offrant samedi son premier titre à Roland-Garros, pour le plus grand bonheur du tennis féminin en manque de stars.


"C'est ma plus belle victoire", a confié la Russe, après s'être laissée glisser sur les genoux les bras en croix, sous les ovations d'un public ravi, pour célébrer sa victoire sur l'Italienne Sara Errani (6-3, 6-2).
La plus belle car en s'adjugeant la Coupe Suzanne-Lenglen, elle a simplement réussi le Grand Chelem en carrière, après ses victoires à Wimbledon en 2004, à l'US Open en 2006 et à l'Open d'Australie en 2008.
Un exploit qu'elle est seulement la dixième joueuse à accomplir, après Maureen Connolly, Margaret Court, Chris Evert, Shirley Fry, Steffi Graf, Doris Hart, Billie Jean King, Martina Navratilova et Serena Williams.


La plus belle aussi, car l'élégante blonde, née en Sibérie, qui avait fait se pâmer d'émoi Wimbledon, lors de son succès à 17 ans en finale sur Serena Williams, a accompli un long chemin pour en arriver là.
Sa carrière aurait pu se briser sur sa blessure à l'épaule droite, opérée en octobre 2008, avec neuf mois d'arrêt à la clé. Avec son glamour, elle aurait facilement pu dire adieu au sport et se consacrer à des activités plus people.
Mais la Russe, éduquée à la dure école de Nick Bollettieri en Floride, dès l'âge de 9 ans, est d'abord une grande championne. Lentement, elle est revenue pour voir, à 25 ans, ses efforts récompensés à Paris, une ville qu'elle adore.


"C'est surréaliste, c'est le moment le plus unique de ma carrière", a-t-elle déclaré. "Je pensais que Wimbledon serait à jamais le moment le plus précieux de ma carrière, mais quand je suis tombée à genoux aujourd'hui, j'ai réalisé que c'était encore plus spécial."
"C'est un long voyage qui a commencé à un très jeune âge et qui est loin d'être fini", a-t-elle ajouté. "J'ai encore beaucoup en moi à accomplir. J'ai prouvé que malgré tous les coups que j'ai reçus, je me suis toujours relevée, sans jamais chercher d'excuses."


Celle qui avait été la première Russe à devenir N.1 mondiale en 2005 est sortie du Top 100 après sa blessure. Elle a rapidement réintégré le Top 20, mais les séquelles de son opération paraissaient alors l'empêcher d'aller plus haut.
Il a fallu attendre le début de l'année 2011, avec l'arrivée de son nouvel entraîneur Thomas Hogstedt, pour la voir signer un premier succès significatif à Rome, et enchaîner sur une finale, perdue, à Wimbledon.
Elle s'est aussi inclinée en finale de l'Open d'Australie en janvier, contre Victoria Azarenka, à laquelle elle va succéder comme N.1. Extraordinairement déterminée, elle n'a pas laissé filer sa troisième chance.


Paradoxalement, la terre battue, à laquelle son jeu ne s'est longtemps pas prêté, est devenue sa deuxième nature. Avec Roland-Garros, le 27e titre de sa carrière, elle a désormais remporté cinq de ses six derniers titres sur cette surface.
Sharapova a survolé aussi bien le tournoi que la finale. Seule la Tchèque Klara Zakopalova, en huitièmes de finale, lui a pris un set. Elle n'a concédé que 34 jeux, soit moins de 5 de moyenne par match.


Pour sa première finale en Grand Chelem, Errani, N.24 mondiale (N.10 à partir de lundi) a lutté avec cran. Mais celle qui n'avait jamais battu une joueuse du Top 10 il y a encore quinze jours n'avait pas de quoi faire douter une Sharapova sûre de son destin.


La Russe est la sixième joueuse différente à s'imposer sur les six derniers tournois du Grand Chelem. Mais avec sa confiance retrouvée, on peut l'imaginer s'installer durablement au sommet. Wimbledon l'attend avec impatience.

Maria Sharapova a ressuscité de la plus jolie des manières une carrière entravée il y a quatre ans par une sérieuse blessure, en s'offrant samedi son premier titre à Roland-Garros, pour le plus grand bonheur du tennis féminin en manque de stars.
"C'est ma plus belle victoire", a confié la Russe, après s'être laissée glisser sur les genoux les bras en croix, sous les ovations...

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