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À La Une - Virus

Cyberterrorisme : un chercheur russe tire la sonnette d'alarme

"Je crains même que cela ne marque la fin du monde tel que nous le connaissons", déclare Kaspersky.

Le virus "Flame" a contaminé des milliers d'ordinateurs au Proche-Orient.

Seule une mobilisation au niveau mondial peut empêcher l'essor du "cyberterrorisme", a déclaré mercredi le chercheur russe Eugene Kaspersky, dont le laboratoire a découvert le mois dernier le puissant virus informatique "Flame" qui a contaminé des milliers d'ordinateurs en Iran et au Proche-Orient.

 

"Ce n'est pas de la 'cyberguerre', c'est du 'cyberterrorisme' et je crains que nous n'en soyons encore qu'au commencement (...) Je crains même que cela ne marque la fin du monde tel que nous le connaissons", a-t-il dit lors d'un colloque sur la sécurité informatique à l'université de Tel Aviv. "Cela me fait vraiment peur, croyez-moi", a ajouté le chercheur russe.

 

Son laboratoire installé à Moscou a annoncé fin mai avoir découvert un nouveau virus informatique, "Flame", retrouvé dans des milliers d'ordinateurs dans tout le Proche-Orient et qui serait l'un des logiciels pirates les plus puissants existant.

 

L'entreprise Kaspersky Lab a retrouvé des installations du virus remontant à cinq ans mais n'a pas donné de pistes concernant sa conception et son origine. Selon le chercheur en sécurité Roel Schouwenberg, ce programme est la troisième arme informatique la plus sophistiquée après "Stuxnet", un virus qui a attaqué les systèmes des installations nucléaires iraniennes en 2010, et son cousin "Duqu", un "malware" spécialisé dans le vol de données.

 

Une attaque ciblée

 

Les recherches de Kapersky Lab ont montré que le plus grand nombre d'ordinateurs infectés se trouve en Iran, puis en Israël et dans les Territoires palestiniens, au Soudan et en Syrie. Le programme contiendrait vingt fois plus de lignes de code que "Stuxnet", responsable de la panne de centrifugeuses nucléaires iraniennes, et cent fois plus que n'importe quel logiciel pirate classique conçu pour subtiliser des données financières.

 

Kapersky Lab a estimé que l'attaque informatique est très ciblée, visant essentiellement des entreprises et des structures académiques. Quelque 5.000 ordinateurs auraient été infectés à travers le monde, dont une poignée en Amérique du Nord.

 

Pour Eugene Kaspersky, seuls les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, Israël, la Chine, la Russie et peut-être l'Inde, le Japon et la Roumanie seraient en mesure de développer un tel virus.

Les gouvernements, a-t-il souligné, doivent coopérer pour mettre fin à de telles attaques, comme ils l'ont fait pour stopper des programmes d'armes nucléaires, chimiques et biologiques.

 

"Les logiciels qui gèrent les systèmes industriels, les transports, l'énergie ou le trafic aérien doivent être sûrs. Il est temps d'oublier Microsoft, Linux, Unix", a insisté le chercheur russe.

 

Seule une mobilisation au niveau mondial peut empêcher l'essor du "cyberterrorisme", a déclaré mercredi le chercheur russe Eugene Kaspersky, dont le laboratoire a découvert le mois dernier le puissant virus informatique "Flame" qui a contaminé des milliers d'ordinateurs en Iran et au Proche-Orient.
 
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