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À La Une - Médiation

Kofi Annan « frustré » par la poursuite de la violence en Syrie

L’émissaire international a promis d’aider à la libération des Libanais enlevés près d’Alep ou arrêtés par l’armée syrienne.

« Cette situation ne peut plus durer », a martelé Kofi Annan, au sujet de la violence et des massacres en Syrie. Photo AFP

Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s’est dit hier « frustré » face à la poursuite des violences dans ce pays, une situation qui, a-t-il jugé, « ne peut pas durer éternellement », mais à laquelle la communauté internationale ne semble pas capable encore d’apporter une réponse satisfaisante.
« Des mesures courageuses sont nécessaires de la part du président (syrien Bachar) el-Assad (...) pour donner un réel élan à la mise en œuvre du plan » de sortie de crise », a-t-il souligné, lors d’une conférence de presse à Beyrouth, après avoir rencontré le Premier ministre Nagib Mikati.
« Cette situation ne peut pas durer », a-t-il martelé. « Je suis frustré, plus encore peut-être que la plupart d’entre vous, a-t-il déclaré aux journalistes. Je voudrais vraiment que les choses aillent beaucoup plus vite. »
Les observateurs déployés par l’ONU n’arrivent pas à faire respecter le cessez-le-feu entré en vigueur le 12 avril dans le cadre du plan Annan, qui prévoit aussi le retrait des chars des villes, la libération des personnes arrêtées dans le cadre de la répression, la libre circulation des médias et de l’aide humanitaire ainsi que l’ouverture d’un dialogue politique.
M. Annan, qui avait été reçu la veille par le chef de l’État et le président de la Chambre, a affirmé qu’il avait abordé avec ses interlocuteurs l’affaire des pèlerins libanais enlevés en Syrie, ajoutant que l’ONU s’efforcera de contribuer au règlement de cette affaire, ainsi que de celle des Libanais arrêtés arbitrairement par des militaires syriens, dans des raids frontaliers. Précisons que M. Annan a pris connaissance, hier, d’un document détaillé sur la question que lui ont adressée les députés du courant du Futur, par l’intermédiaire du coordonnateur de l’ONU au Liban, Derek Plumbly. En outre, le médiateur international a pris contact, au téléphone, avec l’ancien Premier ministre Fouad Siniora.
Au sujet du massacre de Houla, que la plupart attribuent aux forces régulières syriennes ou aux milices du régime, M. Annan a affirmé ne pouvoir se prononcer. « Mais, a-t-il ajouté, les observateurs tenteront de recueillir des informations là-dessus. L’enquête commencera bientôt et ses résultats seront annoncés clairement. »
Tout en demandant aux marchands d’armes de cesser leur trafic, M. Annan a dit avoir pris acte de la volonté du gouvernement libanais d’interdire l’acheminement d’armes vers la Syrie, à travers les frontières du Liban. Il a rendu hommage aux forces de l’ordre pour leurs efforts dans le maintien de l’ordre et de la stabilité dans le pays, et souhaité que la crise syrienne ne s’exporte pas vers notre pays.
Le médiateur international pour la Syrie Kofi Annan s’est dit hier « frustré » face à la poursuite des violences dans ce pays, une situation qui, a-t-il jugé, « ne peut pas durer éternellement », mais à laquelle la communauté internationale ne semble pas capable encore d’apporter une réponse satisfaisante.« Des mesures courageuses sont nécessaires de la part du président...

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