Le président libanais Michel Sleiman s'est dit opposé mardi à ce que son pays devienne "une base militaire contre la Syrie", affirmant vouloir être neutre vis-à-vis du conflit chez son voisin.
"Je suis contre l'ouverture des frontières pour le trafic d'armes (...) et contre la fermeture des frontières aux réfugiés, que nous allons au contraire aider à s'installer dans le respect des lois locales et du droit international", a déclaré M. Sleiman, selon des propos rapportés par l'agence libanaise ANI.
"Nous continuerons la politique de neutralité positive envers la Syrie pour ne pas alimenter les tensions", a-t-il ajouté.
Le Liban est profondément divisé entre partisans et opposants au régime du président syrien Bachar el-Assad, et les autorités évitent de prendre position face au conflit en Syrie qui a néanmoins généré des tensions meurtrières dans le pays.
Mi-mai, des heurts confessionnels ont fait 10 morts à Tripoli, dans le nord du Liban, et les incidents se sont étendus à Beyrouth, où deux personnes ont été tuées le 21 mai, après la mort d'un dignitaire sunnite hostile au régime syrien tué par l'armée.
M. Sleiman a estimé que la mort du dignitaire tué à Akkar (nord) avec un de ses compagnons "était une grande erreur", et que la justice aurait le dernier mot.
Il a insisté sur le fait que le Liban ne peut pas ignorer les liens intimes "géographiques et historiques" le reliant à la Syrie, qui a exercé pendant 30 ans une tutelle sur son petit voisin.
"Je suis contre l'ouverture des frontières pour le trafic d'armes (...) et contre la fermeture des frontières aux réfugiés, que nous allons au contraire aider à s'installer dans le...
commentaires (2)
J'approuve sans réserve le Président de la République.
SAKR LEBNAN
15 h 36, le 29 mai 2012