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À La Une - Crise

Syrie : Obama appelle à une solution pacifique et une transition politique

Neuf morts, une centaine de blessés dans un attentat à Deir ez-Zor.

Des pompiers syriens tentent de venir à bout d'un incendie qui s'est produit après l'attentat survenu à Deir ez-Zor. Photo

Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé samedi que les membres du G8 voulaient qu'un "processus politique" s'engage "plus rapidement" en Syrie.

 

"Nous pensons tous qu'une solution pacifique et une transition politique sont préférables en Syrie, nous sommes tous profondément inquiets de la violence qui s'y déroule, des vies perdues", a déclaré M. Obama, qui ouvrait les travaux de la seconde journée du sommet du G8 à Camp David (Maryland, Est).

 

Le président américain a aussi assuré que lui et ses partenaires soutenaient le plan de Kofi Annan, l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe pour la Syrie, destiné à mettre fin aux violences. Ce dernier se rendra "bientôt" en Syrie, a annoncé samedi son porte-parole. Trois responsables de l'ONU, dont l'un de ses adjoints, étaient aujourd'hui à Damas.

 

Un haut responsable de la délégation russe qui accompagne le Premier ministre Dmitri Medvedev au G8 a toutefois indiqué que la Syrie ne faisait pas encore l'objet d'un accord dans le communiqué final qui doit être publié samedi à Camp David.

 

La position de Moscou n'a pas changé, a déclaré à la presse un conseiller du Kremlin, Mikhaïl Margelov, estimant qu'il "ne peut pas y avoir de changement de régime par la force". La Russie a bloqué jusqu'à présent au Conseil de sécurité de l'ONU toute condamnation de son allié syrien.

 

Dans le même temps, les violences se poursuivaient sur le terrain où au moins 19 personnes, en majorité des civils, ont été tuées samedi, dont neuf dans un attentat à la voiture piégée à Deir ez-Zor dans l'est du pays, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

La télévision d’État a imputé l'attentat à des "terroristes" : "Les immeubles résidentiels et les installations publiques et privées près du site de l'attentat ont subi d'importants dégâts" dans le quartier de Massaken Ghazi Ayyach, a indiqué la chaîne en montrant des immeubles détruits, des carcasses de véhicules, un grand cratère et des taches de sang.

 

Des observateurs de l'ONU, déployés en Syrie pour surveiller un cessez-le-feu constamment violé, se sont rendus sur les lieux, selon les autorités.

 

L'OSDH a précisé de son côté que l'attentat s'était produit dans une rue abritant un siège des renseignements militaires et un hôpital militaire.

 

L'opposition, qui rejette tout dialogue avec le pouvoir, a une nouvelle fois imputé au régime de Bachar el-Assad "l'entière responsabilité" de l'attentat à Deir ez-Zor ainsi que celle "de tous les attentats criminels" en Syrie.

 

Le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a estimé que le régime cherchait à "se venger" après avoir échoué à empêcher les Syriens de manifester vendredi par dizaines de milliers.

 

Plusieurs attentats meurtriers ont secoué Damas et Alep (nord), deuxième ville du pays, depuis le début de la contestation en mars 2011. Le 10 mai, un double attentat avait fait 55 morts à Damas. La plupart ont été revendiqués par des groupuscules obscurs, comme le Front al-Nosra.

 

Ailleurs dans le pays, la violence a fait 10 morts, selon l'OSDH. Sept civils, dont deux enfants et deux déserteurs, ont été tués par les forces gouvernementales, tandis que des hommes armés ont assassiné le frère d'un responsable du parti Baas dans la région de Deir ez-Zor.

 

A Idleb (nord-ouest), des insurgés ont détruit à la roquette RPG un transport de troupes. Dans la province d'Alep, théâtre vendredi des "plus importantes manifestations" depuis le début du soulèvement, un siège du parti Baas au pouvoir a été attaqué à la roquette RPG et des combats ont opposé soldats et rebelles, a précisé l'OSDH.

 

Les violences se poursuivent en dépit de la présence de près de 260 observateurs de l'ONU chargés de surveiller une trêve proclamée le 12 avril, en vertu d'un plan de sortie de crise de l'émissaire international Kofi Annan.

 

Les militants tentent désespérément de prendre à témoin les observateurs dont la tâche est encore compliquée par la multiplication des attentats.

 

En 14 mois, plus de 12.000 personnes ont été tuées en Syrie, en majorité des civils, selon l'OSDH.

Le président des États-Unis Barack Obama a affirmé samedi que les membres du G8 voulaient qu'un "processus politique" s'engage "plus rapidement" en Syrie.
 
"Nous pensons tous qu'une solution pacifique et une transition politique sont préférables en Syrie, nous sommes tous profondément inquiets de la violence qui s'y déroule, des vies perdues", a déclaré M. Obama, qui ouvrait...

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