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À La Une - Liban

Discours incendiaire de Michel Aoun, 7 ans après son retour d’exil

Le chef du CPL s'en prend à Joumblatt et Sleiman et défend la Syrie devant des milliers de partisans.

Le chef du CPL, Michel Aoun. Photo archives/AFP

Le Courant patriotique libre (CPL) a célébré, samedi, le retour d’exil du général Michel Aoun, le 7 mai 2005. Donnant cette année une tournure particulière à cette occasion, le courant aouniste a organisé un meeting et festival politique historique sur le théâtre Platea, à Sahel Alma, devant des milliers de partisans. Plusieurs ministres, députés et cadres du CPL étaient présents, dont notamment les ministres de l’Énergie et de l'Eau, Gebran Bassil, et des Télécommunications, Nicolas Sehnaoui.

 

A la fin du meeting, Michel Aoun a tenu un discours très offensif par lequel il a donné le coup d'envoi des législatives de 2013. S'en prenant au chef du Parti socialiste progressiste (PSP), Walid Joumblatt, qui s’est prononcé contre une loi basée sur la proportionnelle, le chef du CPL a martelé : "Nous avons fait semblant d'oublier les vols pour vivre, mais nous ne tolérerons pas le vol de la liberté de ceux qui sont toujours vivants". S'adressant au chef du PSP, Michel Aoun a déclaré : "Tu vis sur le mensonge et tu vises à ce que les druzes aient peur de nous. Joumblatt, nous ne te craignons plus."

 

Pour Joumblatt, le mode de scrutin à la proportionnelle aurait pu être applicable si la démocratie libanaise était semblable à celle de la Suède, de la Suisse ou du Danemark. "Mais certains ont tendance à oublier les divisions et la tension profondes dans le pays, ainsi que les divorces politiques qui empêchent tout recours à ce système, susceptible d’accentuer les clivages internes", avait-il relevé, dans son dernier éditorial hebdomadaire dans al-Anba'.

 

Évoquant son conflit avec le chef de l’État Michel Sleiman, Michel Aoun a assuré que "la crise n'est pas entre nous et le chef de l’État, mais entre le chef de l’État et lui-même". Selon le chef du CPL, le président Sleiman paralyse le travail des institutions.

 

"L’expérience d’un chef d’État consensuel n’est pas encourageante pour qu’elle soit réitérée à l’avenir", avait affirmé, fin avril, Michel Aoun, sur les comptes Twitter et Facebook du CPL, dans une pointe dirigée contre Michel Sleiman. Sur son compte Facebook, ce dernier avait répondu, sur un ton mordant : "Au moins, un président consensuel ne mendie pas le poste présidentiel. Bien au contraire, il est sollicité par tout le monde afin qu’il brigue la présidence".

 

Évoquant par ailleurs la crise syrienne, Michel Aoun a estimé que la Syrie est le pays le plus proche à la démocratie. "Le peuple syrien est libre de vivre comme il l'entend. Cela s'applique-t-il aux peuples de ces pays qui veulent apprendre à la Syrie les droits de l'homme et de la femme ?, a martelé le chef du CPL. Ces pays-là respectent-ils la liberté du culte?"

 

Et Michel Aoun de poursuivre : "Ceux qui disent : +que les Frères musulmans prennent le pouvoir (en Syrie)+, sont-ils suffisamment éduqués pour savoir qui sont les Frères musulmans ?".

Le Courant patriotique libre (CPL) a célébré, samedi, le retour d’exil du général Michel Aoun, le 7 mai 2005. Donnant cette année une tournure particulière à cette occasion, le courant aouniste a organisé un meeting et festival politique historique sur le théâtre Platea, à Sahel Alma, devant des milliers de partisans. Plusieurs ministres, députés et cadres du CPL...

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