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Culture - Concert

Violons dingues

Jeudi soir, la scène du théâtre Tournesol a été prise d’assaut par quatre Hollandais qui ont affolé les cordes de leurs violons et violoncelles. Voilà « Zapp4 » ou quatre archets en free-style pour le plus grand bonheur de l’auditoire.

Quartette et variations de styles. Photo Michel Sayegh

Jean-Georges PRINCE

 

Ils se produisent pour la première fois au Liban. Trois violonistes et un violoncelliste. Quatre jeunes gens. Quatre potes. Quatre styles. Un quartette explosif.
Il y a d’abord Emile Visser. Violoncelle à même le corps. Assis sur une chaise surélevée pas toujours très sûre. Qu’importe. Toute la soirée, son jeu servira de base aux partitions. À coups de boum-boum et de toc-toc, il va installer
l’ambiance.
Et puis il y a les trois violons. Oene Van Geel, Jasper Le Clercq et Jeffrey Bruinsma. À eux trois, ils jouent du jazz, de l’ethnique, de l’impro, du classique. À eux trois, ils sont le violon dans toute sa
splendeur. À lui seul, chacun est virtuose.
Parce que dans chacune de leurs envolées musicales, il y a des moments d’apesanteur, de virtuosité et de transe. Voire de la danse. Les doigts grattent et les archets font vibrer les cordes. Ils surprennent en assignant l’instrument dans ses retranchements extrêmes. Voilà un violon noble sans être pédant. Classe sans être classique. Parfois langoureux, mais jamais lent.
Les quatre jouent à une vitesse incroyable. Les notes courent, sprintent, sautent, crient et chuchotent. Ils ont des styles différents qui en font leur richesse. Tous sont, accessoirement, compositeurs. Et à les écouter interpréter leurs morceaux, on décèle les racines de ces derniers. Les solos s’enchaînent alors que les trois autres encouragent du regard ou du sourire. Leur musique est la bande-son des rêves et celle des cauchemars. Les cordes peuvent être aussi stridentes que joyeuses. Leurs compositions rappellent tantôt Bond (l’agent secret, pas le quartette de violoniste féminin), tantôt le soleil des tropiques. À quatre, ils se permettent d’être complètement fous. D’une folie douce et mélodieuse. Il n’est pas commun que quatre archets reprennent des tubes du groupe anglais Radiohead. Ils l’ont fait. Et le vent de folie leur va si bien.
«Zapp4» ou la nouvelle drogue douce venue de Hollande.

Jean-Georges PRINCE
 
Ils se produisent pour la première fois au Liban. Trois violonistes et un violoncelliste. Quatre jeunes gens. Quatre potes. Quatre styles. Un quartette explosif.Il y a d’abord Emile Visser. Violoncelle à même le corps. Assis sur une chaise surélevée pas toujours très sûre. Qu’importe. Toute la soirée, son jeu servira de base aux partitions. À coups...

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