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Deux détenus palestiniens en grève de la faim devant la Cour suprême d'Israël

Une manifestation féminine, jeudi à Gaza, en soutien aux détenus palestiniens en grève de la faim. MOHAMMED ABED/

Deux Palestiniens détenus par Israël en grève de la faim depuis 65 jours ont comparu jeudi devant la Cour suprême, qui a renvoyé sa décision sur leur demande de remise en liberté, selon leur avocat et des organisations palestiniennes des droits de l'Homme.

Thaër Halahla, 34 ans, et Bilal Diab, 27 ans, tous deux accusés d'appartenance au mouvement radical Jihad islamique, ont saisi la Cour de leur maintien en détention sans inculpation, respectivement depuis juin 2010 et août 2011.

"Le recours a porté sur deux aspects: l'illégalité de la détention administrative en général et les raisons de leur action", a précisé à l'AFP leur avocat Jamil Khatib.

Thaër Halahla s'est adressé à la Cour pour parler de "son arrestation et des violations de ses droits ainsi que de sa décision d'observer une grève de la faim", a indiqué l'avocat, ajoutant qu'il avait également évoqué "son droit à une vie décente et à voir sa fille", née pendant son incarcération.

Bilal Diab s'est évanoui pendant l'audience, selon la même source.

"Le juge Amnon Rubenstein a annoncé que le jury rendrait sa décision après avoir examiné le +dossier secret+ (des détenus, NDLR). Mais après l'avoir examiné, il a déclaré que les parties seraient avisées ultérieurement, sans indiquer quand", selon le communiqué d'une coalition d'ONG palestiniennes.

Au moins un tiers des quelque 4.700 détenus palestiniens d'Israël sont actuellement en grève de la faim, selon l'administration pénitentiaire israélienne et des sources officielles palestiniennes.

Ce mouvement collectif a été lancé par quelque 1.200 détenus le 17 avril, date de la Journée des prisonniers palestiniens.

Les ONG dénoncent "une série de mesures de punition collective", citant "l'isolement, des amendes quotidiennes allant jusqu'à 500 shekels (100 euros), la confiscation de sel pour l'eau, la privation d'électricité ainsi que des fouilles aléatoires des cellules ou au corps".

La porte-parole de l'administration pénitentiaire israélienne, Sivan Weizman a démenti que les grévistes de la faim subissent des amendes mais confirmé à l'AFP que certains avantages, comme "la télévision ou le droit de voir leur famille", leur avaient été retirés.

"Si quelqu'un est en grève de la faim, pourquoi aurait-il besoin de sel?", a-t-elle déclaré.

Les prisonniers réclament l'abolition de l'isolement carcéral et de la détention administrative, une disposition controversée héritée du mandat britannique sur la Palestine qui permet l'incarcération sans inculpation ni jugement pour des périodes de six mois renouvelables indéfiniment.

Elle permet notamment à Israël de ne pas divulguer le dossier des suspects afin de protéger son réseau d'informateurs palestiniens.
Deux Palestiniens détenus par Israël en grève de la faim depuis 65 jours ont comparu jeudi devant la Cour suprême, qui a renvoyé sa décision sur leur demande de remise en liberté, selon leur avocat et des organisations palestiniennes des droits de l'Homme.Thaër Halahla, 34 ans, et Bilal Diab, 27 ans, tous deux accusés d'appartenance au mouvement radical Jihad islamique, ont saisi la Cour...